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P. Biya, Ngoh Ngoh et Atangana Kouna les bourreaux de CAMWATER

Ferdinand Ngoh Ngoh Et Le Président Paul Biya JPG P. Biya attribue un autre marché pour clôturer le dossier d'affermage de CAMWATER

Mer., 13 Sept. 2017 Source: Ndzana Seme

Le contrat d’affermage ou bail du service public pour l'alimentation en eau potable des centres urbains et périurbains du Cameroun fut signé en mai 2008 pour dix ans entre l’Etat du Cameroun, la Cameroon Water (Camwater) et la société bénéficiaire CDE, filiale de l’Office National de l’Eau Potable du Maroc (ONEP). CDE y était désignée comme adjudicataire provisoire de la défunte Société Nationale des Eaux du Cameroun (SNEC).

Le contrat n'a abouti à aucune amélioration de l'approvisionnement d'eau potable dans les centres urbains et périurbains du Cameroun. Au contraire les pénuries d'eau sont tellement nombreuses et constantes que les populations s'en sont habituées et s'approvisionnent en eaux infectes dans les puits privés, qui sont des trous creusés dans la terre. Camwater est l'un des exemples palpable de la grande escroquerie des privatisations des entreprises publiques camerounaises.

Des fonds énormes ont été engloutis dans cette affaire de pure feymania manoeuvrée par le président de la République et l'ancien et premier DG de Camwater devenu ministre de tutelle, le MINEE Basile Atangana Kouna. Pourtant pendant le passage de Basile Atanagana Kouna à la tête de Camwater (entreprise publique au capital à 100% détenu par l'État), entre 500 et 900 milliards de FCFA ont été mobilisés par différents partenaires dans le cadre du fameux contrat d'affermage, sans que les investissements promis ne soient réalisés sur le terrain.

Mais comme nous le lisons dans cette lettre de Ferdinand Ngoh Ngoh à qui «MONSIEUR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE a marqué Son Très Haut Accord pour la signature du marché Spécial avec le cabinet OKALLA AHANDA et Associés» pour «la clôture de l'affermage, la reprise du service affermé par CAMWATER». En somme, malgré les détournements des fonds exorbitants et l'échec total de la CDE à fournir de l'eau potable à nos villes depuis 9 ans, Paul Biya débourse encore de l'argent aux mains du cabinet d'un autre Béti afin de clôturer le contrat et de fermer ce dossier. Ni vu ni connu. Les contribuables camerounais devront rembourser les dettes prises au nom de l'État du Cameroun, détournées et partagées entre Atangana Kouna, Ferdinand Ngoh Ngoh et Paul Biya, tous les trois membres du «pays organisateur».

Après 10 années d’activités, le chef de l’Etat camerounais instruisit le gouvernement de ne pas renouveler ce contrat à échéance, et de prendre toutes les mesures nécessaires pour la reprise de cette activité par Camwater, également créée en 2008. Cette prescription consacre la fin de la privatisation par l’affermage et la renationalisation de cette activité jadis dévolue à la défunte Société nationale des eaux du Cameroun (Snec). Une privatisation inutile, qui a plutôt créé et ajouté des problèmes au Cameroun et aux camerounais, contrairement aux mensonges du gouvernement ayant promis qu'il n'y aurait de problèmes d'eau au Cameroun.

En juin dernier, lors d'un atelier tenu pour préparer la reprise par la Camwater (renationalisation), le ministre Atangana Kouna interpellait les bailleurs de fonds internationaux (encore une fois) en présence de responsables de l’Agence française de développement (AFD), partenaire de longue date du gouvernement camerounais dans le secteur de l’eau potable, en ces termes: «Notre souhait est de voir la communauté des bailleurs de fonds impliqués dans le financement du secteur de l’eau au Cameroun, nous accompagner pleinement dans le cadre de cette délicate opération».

En quelque sorte, après avoir détourné les fonds versés par les bailleurs de fonds pendant l'affermage-privatisation, Atangana Kouma demande aujourd'hui aux bailleurs de fonds de verser encore des fonds pour la renationalisation. Et toutes ces dettes colossales sont chargées sur le dos des contribuables camerounais, qui les rembourseront pendant les prochaines décennies.

Le CCT détient deux dossiers de cet affermage-escroquerie, le contrat original et le contrat fabriqué par Atangana Kouna avec des chiffres bidons. Les camerounais ne porteront pas le fardeau des tous les fonds détournés dans cette affaire de pur braquage de haut niveau. Ces individus, ainsi que leurs complices marocains, seront poursuivis pour le remboursement des fonds publics volés, eux et leurs progénitures et héritiers.

Auteur: Ndzana Seme