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PMUC : La spoliation prendrait-elle fin ?

Jeu., 14 Janv. 2016 Source: Jean Ruben Etoua

Daniel Doumbè Tocko , un parieur qui a réussi à placer dans l’ordre les numéros gagnants d’une nocturne qui s’est courue le 23 septembre 2011 n’en finit pas de se plaindre de ce que le Pari Mutuel Urbain Camerounais (PMUC) ne veuille pas lui reverser la somme de 70 600 000 qu’il prétend avoir gagné. L’affaire est pendante dans les tribunaux de Douala. Justice lui sera-t-elle rendue ou alors la mafia prendra le dessus ? L’avenir nous le dira.

Quand Charles Ateba Eyene  dans son livre à succès « Le Cameroun sous la dictature des loges, des sectes, du magico anal » écrivait : les promesses du bonheur que font les jeux de hasard constituent des appâts pour les parieurs. Les gens qui se bousculent devant les kiosques du PMUC croient à un bonheur qui n’existe pas et qui les ruine. L’état a curieusement laissé faire. Ce qu’il faut pourtant savoir est que la devise des promoteurs des jeux n’est pas de perdre. Pour s’en convaincre, nous pouvons nous inspirer de l’histoire de Daniel Doumbè Tocko  qui, après avoir gagné 70 000 000 suite à un jeu en 2011, est aujourd’hui dans les tribunaux avec le PMUC pour « abus de confiance et non-paiement de la somme… », Le PMUC a trouvé un argument spécial déclarant que le ticket de Daniel est arrivé en retard.

Au tribunal, les avocats des parties se battent. Le PMUC ne veut pas perdre autant d’argent qu’il gagne si facilement et Daniel Doumbè n’entend pas de laisser faire. Quel que soit l’issue de cette affaire, il faut bien que les parieurs sachent qu’avec le PMUC, ils ne sont pas dans une bonne affaire. Quand les montants des paris sont importants, le PMUC s’arrangera toujours à frauder pour que personne ne gagne à la fin. Or comme les jeux évoluent avec l’univers de la magie, il n’est pas toujours facile de sauver ceux qui s’y adonnent », ils ont été très nombreux à déclarer que les propos de cet homme n’étaient que des élucubrations d’un illuminé à la recherche de notoriété. Et pourtant Daniel Doumbè Tocko  vit les affres d’une situation qu’il n’avait pas provoquée.

Les faits

Loin d’être le fait de l’imagination fertile qui animait l’écrivain prolixe Charles Ateba Eyene, il se trouve bel et bien que Daniel Doumbè Tocko  de source judiciaire, joueur du PMUC depuis 12 ans (c’est-à-dire entre 1999 et 2011), alors qu’il venait d’assister à une palabre familiale à la chefferie de Miyougou-Bakoko par Dibombari, s’était arrêté devant un kiosque pour faire ses paris pour une course qui devait se dérouler en nocturne (19 heures30 mn) le 23 septembre 2011. D’après ses déclarations, il aurait fait cinq jeux d’une valeur de 2000 FCFA. C’est alors qu’il se rendra compte par la suite qu’il avait gagné la rondelette somme de 70 600 000 FCFA parce qu’ayant aligné dans l’ordre la combinaison gagnante. Naturellement, il se déplacera en compagnie de son épouse et de son fils pour la direction générale du PMUC dans l’espoir de rentrer en possession de son gain en date du 26 septembre 2011. Malheureusement, au lieu d’un chèque de 70 600 000 FCFA, il ne recevra que deux vulgaires t-shirts, six règles et 4 lampes comme lot de consolation. Entretemps, ernestine Laure Pasciola Ndengue Mbanga chez qui avaient été validés les paris aurait reçu les félicitations de ses collègues.

Auteur: Jean Ruben Etoua