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Panique au sérail : plusieurs ministres et DG dans le viseur de Ferdinand Ngoh Ngoh

Ca sent déjà mal avant le remaniement

Thu, 5 Jan 2023 Source: Boris Bertolt

Les prisonniers de l’opération Épervier vous diront que lorsque vous êtes dans les problèmes sous le régime Biya, vous êtes un homme seul. Le secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh en a fait récemment la douloureuse expérience pour un début.

En effet, cet fin d’après-midi du 21 octobre 2022 Yaoundé est calme. Les ministres vaquent à leurs occupations jusqu’à ce que le coup de tonnerre tombe : La justice vient de délivrer un mandat d’amener contre le secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh allias l’homme à punk dans l’enquête prescrite par Paul Biya sur la gestion des fonds COVID 19. C’est la débandade totale. Coups de fil par ci et là. Chaque membre du gouvernement veut s’assurer de conserver ses amitiés.

Ce soir là, Ferdinand Ngoh Ngoh se sent subitement seul. Lui qui il y a encore quelques semaines faisait la pluie et le beau temps. Menaçant le ministre de la Santé, Manaouda Malachie de l’enlever du gouvernement ou encore la ministre de la recherche scientifique, Madeleine TCHUENTE qui a du lui rappeler que lorsqu’elle entrait au gouvernement, il n’était rien.

Ministre et directeurs généraux ont disparu. Pourtant Ferdinand Ngoh Ngoh a personnellement fait nommer depuis décembre 2011, date de sa nomination au poste de SGPR près de 10 ministres.

Presque tous ne décrochent pas le téléphone.

Le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji Avec lequel Les rapports se sont tendus depuis le déclenchement des auditions au TCS est injoignable. Le DG du Port autonome de Douala Cyrus Ngoo avec qui il est mouillé dans de nombreuses affaires de détournements notamment l’affaire PORTSEC déjà bouclé au TCS, est aux abonnés absents.

Ferdinand Ngoh Ngoh veut savoir si le ministre de La Défense, Joseph Beti Assomo qui n’est pourtant pas son ami, a reçu les instructions de faire exécuter le mandat d’amener par la gendarmerie. Beti est occupé à autre chose. Même chose pour celui qu’il considère comme l’un de ses hommes « sûrs », Laurent Serge Etoudi Ngoa, Le ministre de l’éducation de base. NGANOU Djoumessi, des travaux publics est également porté disparu.

Ferdinand Ngoh Ngoh parvient cependant à mettre la main sur une personne : Galax ETOGA, le patron de la gendarmerie. C’est son parrain. ETOGA sait qu’il doit sa nomination à ce poste au SGPR. Au terme de l’échange NGOH NGOH retrouve un peu de sourire.

Car si pendant ces moments, le secrétaire général de la présidence de la République, a à ses côtés Marie José, la jeune fille de 22 ans qu’il a épousé récemment sur un yatch preté par son ami Eran Moas, Les câlins et Les bisous de la jeune femme à qui il a dernièrement offert une Range Rover de près de 50 millions Fcfa ne le rassurent pas.

C’est alors qu’il doit se tourner vers sa première femme, Céline Ngoh Ngoh, l’ami de Chantal Biya. Les deux sont en conflit. Céline a appris le mariage de son mari aux États-Unis alors qu’elle était allé se faire soigner. Un poignard dans le dos.

Mais l’homme à la punk a besoin de sa femme qu’il va supplier pour intervenir auprès de Chantal Biya afin de convaincre Paul Biya de ne pas faire exécuter le mandat d’amener. Les deux sont liés par le pouvoir et ils le savent. Céline va supplier Chantal Biya également très fâché du mariage qu’elle a découvert sur son whatsap de pardonner son mari. Chose faite. Chantal Biya intervient et Ferdinand Ngoh Ngoh obtient un sursis.

En guise de remerciements, en ce mois de novembre 2021 alors qu’il ne l’accompagnait jamais à l’aéroport lors de ses voyages, Ferdinand Ngoh Ngoh décide de laisser les dossiers à la présidence pour accompagner Céline . Une première depuis des mois. Lui qui l’avait abandonné dans leur vaste paradis de Nyom pour résider avec sa nouvelle pépite métisse : Marie José à Bastos.

Céline aura tout fait pour que la première dame accorde son pardon à « son prince ». L’amour est violent mais ça reste l’amour.

A l’un de ses proches à qui il raconte ce « triste » épisode de sa vie, Ferdinand Ngoh Ngoh Lance à son interlocuteur : « ces gens sont des ingrats ».

Auteur: Boris Bertolt