Le journaliste camerounais Parfait Siki se retrouve dans de beaux draps. L’homme de média est accusé d’un acte passible de peine de prison et de paiement d’amende. Il a déjà été placé en détention provisoire à la prison centrale de Kondengui à Yaoundé.
C’est une situation qui fait parler beaucoup de personnes, surtout que le détenu est passé par la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) présidée par l’ancien Lion indomptable Samuel Eto'o Fils.
Le journaliste web Michel Biem Tong tire des leçons de l’arrestation et de la mise en prison provisoire de Parfait Siki. Il les partage avec la communauté Facebook dans une publication qui date du jeudi le 03 novembre 2022.
Leçons à tirer de l’affaire Parfait Siki
En tant que journaliste et ancienne victime de l’appareil répressif camerounais, je ne me réjouirai jamais du malheur d’un confrère pris dans les tenailles de la justice.
Mais nous journalistes (en exercice ou pas) devons apprendre à nous mettre en dehors des batailles de clans et des guéguerres entre réseaux pour le contrôle du pouvoir ou de l’argent. En l’espèce, il s’agit de l’argent que génère le football.
Au-delà de cette détention tant provisoire qu’inutile et arbitraire de Nicolas Parfait Siki, il est question ici d’un cabinet noir tapi au palais présidentiel d’Etoudi.
Il veut se servir des anciens collaborateurs de Samuel Eto'o Fils, l’actuel patron de la Fédération camerounaise de football, pour obtenir la chute de ce dernier, devenu un empêcheur de jouir en paix des revenus que génère le football camerounais et dont il bénéficiait par le passé.
Oui, le management et la popularité de Samuel Eto'o Fils dérangent à Etoudi. Mais il est dommage que des confrères soient entraînés dans ces batailles aux desseins égoïstes et avec la seule volonté de nuire à autrui.
Quoi qu’il en soit, le souhait des journalistes camerounais que nous sommes est que Reporters Sans Frontières ou le Committee to Protect Journalists se saisisse de cette affaire afin que Parfait Siki soit libéré et jugé au cours d’un procès juste et équitable.
Michel Biem Tong a relayé la Une du quotidien Mutations qui écrit à sa manchette : « Comme Kafka, Parfait Siki à Kondengui ».
Le journal détaille que : « Accusé de détention d'un document administratif dans l'intention de la falsifier, l'ancien Secrétaire général par intérim de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) placé sous mandat de détention provisoire ».