Le mardi 15 septembre était célébrée la Journée internationale de la démocratie. Le collectif camerounais Dynamique citoyenne organisait ce jour-là un atelier sur "l'alternance démocratique".
Mais rapidement, l’atelier coupe court lorsque les forces de l'ordre pénètrent dans la salle. La suite est racontée par Jean-Bosco Talla, journaliste et membre du collectif La grande palabre.
Que s'est-il passé après cet incident ?
Depuis la diffusion de l’émission, la situation a évolué pour les huit personnes arrêtées lors de l’atelier, parmi lesquelles Jean-Marc Bikoko, le président du collectif Dynamique citoyenne, et le journaliste François Fogno Fotso. Les huit personnes ont été détenues pendant neuf jours, et libérées le 24 septembre dernier. Elles sont inculpées pour "rébellion simple" et "manifestation publique illégale" et comparaîtront le 28 octobre prochain au tribunal de Yaoundé.
Ces accusations sont basées sur la récente loi antiterroriste mise en place pour lutter contre Boko Haram, et dont des associations de défense des droits de l’Homme craignent qu’elle soit un moyen de museler les opposants et activistes.
Dernier fait en date : jeudi 1er octobre, des policiers ont fait irruption dans les bureaux du collectif Dynamique citoyenne alors que ces derniers organisaient une réunion sur le lancement de la campagne "Tournons la page", un mouvement transcontinental sur l'alternance politique. Aucune personne n'a été arrêtée, mais la police a une nouvelle fois signifié à l’ONG qu’elle n’avait pas "reçu l’autorisation de se réunir".
Plus personne n'a pour l'heure accès aux locaux de Dynamique Citoyenne.