Le fonctionnement et l’ambiance varie d’un site à un autre et en fonction du poids politique.
Ils sont bouillants à l’extérieur, notamment sur la scène médiatique. Mais comment vit la cuisine interne des partis politiques en cette période de préparation des échéances politique ?
Direction : les sièges et autres représentations locales. Montée Ane rouge à Yaoundé. Deux partis politiques y ont installés leurs sièges, l’un en face de l’autre. L’UDC (Union démocratique du Cameroun) est logé dans un immeuble, sis au carrefour hôtel Royal.
A l’entrée deux militants assurent la garde. Ahmadou Njikam avoue qu’il n’y a personne à l’intérieur, au moment du passage du reporter de CT. « Tout le monde rapplique quand il y a réunion. Quelques responsables sont régulièrement là, pour la permanence », renseigne-t-il. Ahmadou nous conduit à l’arrière-plan de l’édifice pour qu’on apprécie le chantier d’agrandissement du siège.
La salle de réunion est en construction. En face, le QG du Mouvement citoyen de Théophile Yimgaing Moyo. Les volets sont baissés, et le cadenas bien fermé. Le gardien est en poste. Il ne peut permettre la visite des lieux sans l’autorisation du président qu’il tente de joindre, en vain. On constate cependant que le siège est mitoyen à une boutique très connue à Montée Ane rouge dont la propriété est attribuée à Théophile Moyo. Le président a dû réduire l’espace de Cadorêve pour créer
celui du siège. Cap sur le quartier Etoa-Meki où se trouve le siège de l’Undp. Deux dames assurent le secrétariat. Le directeur du siège, Kuma Peter Kombain ne tarde pas à rejoindre l’équipe et à confier : «Cinq personnes dont deux secrétaires, un agent de liaison et deux gardiens forment le personnel permanent du siège ».
Il est ouvert tous les jours ouvrables dès 7h30. « C’est au siège que les courriers sont réceptionnés, traités et soumis à la hiérarchie. Au siège, on organise et entretient la documentation du parti », confie le directeur du siège. L’Undp est logé dans cette propriété depuis sa création. De l’extérieur, le siège impressionne par la propreté. Une modeste maison plantée au milieu d’une vaste cour.
Le RDPC (Rassemblement démocratique du peuple camerounais), lui, occupe plusieurs étages du Palais des congrès de Yaoundé. Toute une administration y fonctionne. Les profils du personnel sont divers, de la simple secrétaire aux fonctionnaires de haut rang en passant par les universitaires. Cela ne ressemble guère à une ruche où les gens vont et viennent comme le croit un cacique du parti. Mais les usagers entrent et sortent.
On vient de raccompagner un député, un ancien ministre est reconnu dans l’ascenseur. Les bureaux grouillent d’employés. Le travail ne manque pas. Le contexte est celui de la préparation du renouvellement des bureaux des organes de base. Ce qui impose une mobilisation accrue des ressources humaines.
Le travail est pointilleux. C’est vers 18h que la plupart des responsables rappliquent au siège pour préparer les élections. On imagine toutes sortes d’hypothèses et solutions possibles pour parer à toute éventualité.
Au siège du RDPC, un pôle de travail coordonne les instances de vigilance que le parti a mises sur pied via les sections pour lutter contre Boko Haram. Ce travail stratégique est impulsé depuis le siège. Et puis, il y a les activités ordinaires : la préparation du journal du parti, les requêtes, les dossiers divers, la préparation des missions. Un trop plein d’activités, en somme.