Paul Biya a posé les jalons de l’émergence

Fri, 6 Nov 2015 Source: Badjang ba Nken

Répondant à l’appel du destin le 6 novembre 1982, Paul Biya accédait à la magistrature suprême, ouvrant ainsi la voie à une nouvelle ère de l’histoire du Cameroun, celle du Renouveau national. Pour avoir survécu aux mutations socio-politiques et aux différentes crises économiques que le pays a traversées, les Camerounais commémorent ce jour les 33 ans du Renouveau avec fierté, et envisagent l’avenir avec optimisme.

Cet événement aurait dû être célébré en grande pompe. Malheureusement, comme l’année dernière, il intervient dans un contexte marqué par la guerre, plus précisément les attaques répétées de la secte islamiste Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord. Et au lendemain du deuil national consécutif à la mort de nombreux Camerounais lors du pèlerinage à la Mecque.

On comprend dès lors l’appel du secrétaire général du Comité central du RDPC, Jean Nkuété, pour des manifestations dans la sobriété et la dignité, en mettant l’accent sur le thème retenu cette année par le parti à savoir : « Renforçons notre mobilisation derrière le chef de l’Etat, président national, pour la victoire finale contre Boko Haram, la réussite du Plan d’urgence, la consolidation des conditions en vue des succès futurs ».

S’agissant de la lutte contre Boko Haram, il est loisible de constater que, grâce aux mesures sécuritaires vigoureuses prises par le chef de l’Etat, chef des Armées, Paul Biya, au professionnalisme avéré de nos forces de défense et de sécurité, et à la collaboration franche des populations, la secte Boko Haram a été très affaiblie.

Au point que lorsque la Force multinationale mixte et le reste de la communauté internationale sont venus en renfort, en réponse à l’appel du président de la République pour une riposte globale à une menace globale, la nébuleuse islamiste a été poussée dans ses derniers retranchements. Contrainte de changer de mode opératoire et de privilégier désormais les attaques terroristes, dont les principales cibles sont les populations civiles. Bien que coûteuse en ressources

humaines, financières et matérielles, la lutte contre Boko Haram n’a pas fait changer de cap au promoteur du Renouveau, qui reste déterminé à faire du Cameroun un pays émergent à l’horizon 2035.centre-urgence-yaounde S’adressant aux membres du gouvernement le 15 décembre 2011, à l’occasion du premier conseil ministériel du septennat en cours, le président Paul Biya avait précisé ses attentes. « Il s’agit, ni plus ni moins, d’imprimer à notre économie, une nouvelle dynamique et de mettre notre pays sur les rails de l’émergence », avait-il déclaré. Et d’ajouter : « La période qui s’ouvre devant nous est capitale. Nous avons une obligation de résultats (…).

Nous devons donc nous mobiliser, gouvernement, administration, société civile, etc., pour donner au développement de notre pays ce nouvel élan que notre peuple attend ». Quatre ans après le début de ce septennat marqué du sceau des Grandes Réalisations, il est incontestable que d’importants efforts ont été consentis et de nombreuses avancées enregistrées dans la marche du Cameroun vers la modernité. L’énergie est assurément l’un des secteurs qui auront le plus bénéficié des attentions du gouvernement, ces dernières années. En raison des désagréments que la pénurie d’électricité cause aux industries mais également aux ménages.

C’est ainsi qu’après la mise en service il y a quelque temps des centrales à gaz de Kribi et thermique de Yassa (Douala), on a assisté récemment à la mise en eau partielle du barrage réservoir de Lom-Pangar qui va permettre de réguler le cours d’eau sur la Sanaga. Quant aux travaux de construction des barrages hydro-électriques de Mekin et Memve’ele, ils se poursuivent à un rythme soutenu. Une entreprise de transport de l’électricité, la SONATREL, a même vu le jour, et sera bientôt opérationnelle.

La construction d’infrastructures a également occupé une place de choix dans la pose des jalons en vue de l’émergence. Dans le domaine de la santé, l’hôpital de référence de Sangmelima, l’hôpital gynéco-obstétrique de Douala et le Centre des urgences de Yaoundé ont été inaugurés ; de nombreuses routes ont été construites à l’exemple de celle reliant Ngaoundéré à Garoua-Boulai. D’autres sont en voie d’achèvement : Bamenda-Mamfe-Ekok ou Kumba-Mamfe. Le port en eau profonde de Kribi est réalisé à plus de 90%, le deuxième pont sur le Wouri prend forme, le maillage du territoire national par la fibre optique se poursuit, les infrastructures sportives ne sont pas en reste, les stades de Bafoussam et de Limbe sont achevés et n’attendent plus que la construction de voies d’accès.

D’autres avancées sont perceptibles dans les secteurs de l’agriculture et des affaires, avec respectivement la promotion des agropoles et l’entrée en service de la banque des PME, même si les réformes pour améliorer le cadre des affaires sont lentes. En vue de faire accéder le Cameroun à la modernité, les lignes ont également bougé dans les domaines de l’éducation, de l’amélioration de l’accès à l’eau potable, de l’Etat de droit, de la promotion des femmes et des jeunes. Dans les pages spéciales consacrées à l’an 33 du Renouveau, Cameroon Tribune évalue le chemin parcouru et les difficultés rencontrées dans la pose des jalons de l’émergence.

Auteur: Badjang ba Nken