Paul Biya en faveur du maintien du franc CFA

Fri, 11 Sep 2015 Source: Stephane Fongang

Mais où est-il donc passé alors que le pays est en guerre? En tout cas ça c’est un autre débat. Mais sachons qu’avec Paul Biya au pouvoir, le sort du CFA est scellé : Rien à faire. La monnaie du Cameroun reste et restera le CFA, tant que Biya est président et cela malgré les protestations et demandes d’un référendum sur la nécessité de créer une monnaie camerounaise.

Paul Biya fait la sourde oreille. Et pourtant, cela fait 55 ans d’indépendance avec plus de 33 ans de règne de Paul Biya comme président. Un règne plus qu’une présidence que les camerounais subissent avec une monnaie dite appauvrissante appelée Franc Colonial d’Afrique.

Cette forme de dépendance mais surtout de soumission déguisée ayant été imposée lors de la signature des accords dites d’indépendance et renouvelées récemment par le Cameroun de du président Biya.

On aurait cru et espérer, qu’au moment de célébrer le cinquantenaire de l’indépendance de notre pays, que Paul Biya exprimerait la volonté de voir son pays s’affranchir de certains vestiges du Cameroun colonial; à savoir notamment le Franc Colonial d’Afrique dit CFA.

Mais hélas bières, champagnes et effigies de Biya par ci, par-là, ont été plus au rendez-vous du mangez-mangeons-mangerons que toutes autres actes pouvant montrer qu’on est vraiment indépendant.

Malheureusement pour les camerounais, il n’en a rien été qui puisse montrer une vraie décolonisation monétaire. Cela par manque de courage de l’homme qui croit avoir obtenu un titre foncier pour demeurer présidence à vie de notre pays.

Paul Biya ruine et détruit le Cameroun

Maintenant, il faut rappeler au président Biya que ce qui dure depuis 33 ans avec lui comme président, mais qui justement doit changer, c'est l'état pitoyable de nos routes, ce sont les délestages en m’en point finir, ce sont les coupures intempestives et la rationalisation de l’eau, ce sont des écoles où les enfants s’assoient encore sur le sol ou des écoles sous l’arbre; c’est la perte de nos fiertés nationales qu’étaient la Camair(Cameroon Air Line), la Camship (cameroon shipping line) et les Lions indomptables.

Et que dire de l’ONCPB, de la BIAO, de la RegieFercam, de la Sotuc, de la SCB, de la Loterie Nationale. Ho lala comme la liste est longue, ces entreprises qui ont fait faillites sous l’ère Biya. La cerise sur le gâteau, le Cameroun de Paul Biya battant le record mondial du seul et unique pays au monde où la loterie nationale, considérée dans tous les pays normaux, comme source facile de revenus pour l’état, a fait faillite pour céder la place à une loterie importée qui, il faut malheureusement le constater, ruine les camerounais chaque jour plus qu’il ne produit la richesse.

Dans des pays normaux, les bénéfices sont reversés dans le système de santé. Mais au Cameroun, ne demandez pas où vont les recettes. Comme les multiples péages qui doivent, en principe, être reversés automatiquement dans l’entretien des routes. Nos routes quand elles ne sont pas des cimetières sont pratiquement impraticables.

Biya a abandonné le Cameroun et s’appuie sur l’aide au développement aux bons vouloirs des institutions. Pourtant, Thomas Jefferson, troisième Président des États-Unis de 1801 à 1809, rappelait déjà en 1802 à travers cette déclaration que «les institutions Bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés que des armées entières prêtes au combat.

Si le peuple américain permet un jour que des banques privées contrôlent leur monnaie, les banques et toutes les institutions qui fleuriront autour des banques priveront les gens de toutes possession, d'abord par l'inflation, ensuite par la récession, jusqu'au jour où leurs enfants se réveilleront, sans maison et sans toit, sur la terre que leurs parents ont conquis » (Thomas Jefferson, 1802).

Il est donc clair aujourd’hui, que quoique les Camerounais fassent, Paul Biya ne peut plus rien faire pour ce pays. Son règne est derrière lui. 2018 doit coûte que coûtera être la fin de son parcours comme président. Et pour y parvenir, la préparation du changement d’époque Vieillot doit commencer maintenant, pour mieux, comme dirait une citation bien connue «préparer sa monture pour aller loin ».

Passer d’une époque vieillot à une époque 2.0 avec une nouvelle génération

Il est clair, qu’en 2018, redonner un autre mandat de 7 ans à Paul Biya, serait tout à fait inutile car il est illusoire de penser que le Cameroun, sous Paul Biya, qui en passant gagnerait sans nulle doute le prix Nobel de l’inertie si cette reconnaissance existait, pourra encore faire du Cameroun un pays émergeant.

S’il en était capable, qu’il nous dise où est donc l’Académie des sports, promesse lancée à tout vent et en grande pompe à la jeunesse lors d’un de ses discours et sans suivi aujourd’hui? N’a-t-on pas vu des facultés crées en 1993 et n’ouvrir que ce septembre 2015? De toute façon on l’a déjà oublié comme ses autres promesses n’est-ce pas?

Où est le projet portant révision des textes sur la citoyenneté vantée tant par le RDPC France, car promis par Paul Biya lors d’un de ses passages en France, voici bientôt 6 ans? Ils sont légions des promesses n’ont tenu de Paul Biya. Les seules réalisations de Paul Biya sont celles entreprises ou financées par une dette colossale par des compagnies étrangères (aide mon œil rirait l’homme averti).

L’émergence dont parle Biya aujourd’hui, c’est tout simplement du leurre. Car en 33 ans, un seul comice agro Pastoral. Et, qui plus est, cela avait pris plus de 25 ans pour le réaliser. Pourtant, souvenez-vous que c’était une tradition avant que Paul Biya n’accède gratuitement au pouvoir.

Au sortir de ce dernier rendez-vous agricole d’Ebolowa, 2011, il était question de mettre sur pied une usine de montage de tracteurs dans cette principale ville du Sud. Qu’est devenue cette usine? Les tracteurs sont aujourd’hui abandonnés dans la brousse. Et Biya le sait mais ne fait rien tout simplement parce qu’il ne contrôle plus rien.

C’est l’exemple d’une véritable inertie qui caractérise ce régime. Mais bon comme on le dit si bien au pays de l’homme d’Étourdi, « Paul Biya est né avant la honte ». Si non qu’est devenue l’usine de fabrication d’amidon, ventée en grande pompe? Zéro car elle se retrouve aussi en ruine. Ne sachant pas ce qui se passe, au contraire, Paul Biya y a nommé deux directeurs, sans jamais demander des comptes. Et comment le saurait-il? À qui s’adresserait-il? Lui qui ne teint jamais de conseil ministériel. Et quand il s’aventure à en tenir un, cela dure 15 minutes. Drôle de pays ou plutôt drôle de personne n’est-ce pas.

Non on ne peut pas continuer comme cela

Après 33 ans au pouvoir, Paul Biya est incapable d’organiser une coupe d’Afrique Féminine. Qui ne requière que 2 stades. Et il nous promet l’émergence en 2035? Soyons sérieux. Proche de nous, avec un nouveau et jeune président, le Gabon va tenir sa deuxième Can en moins de 6 ans. La Guinée Équatoriale a organisé une Can en moins de 3 mois.

C’est insultant pour le pays de Milla, Nkono, Nsong et Eto’o. Le Cameroun étant la locomotive de la sous-région CEMAC. Et pour brouiller tout, comme d’habitude, Paul Biya confie l’organisation de ces évènements sportifs au Secrétaire du PM. Alors que le Ministre des sports est toujours en poste! Le ministre se rapporte maintenant au Secrétaire! Drôle de pays. Du vrai machiavélisme. Ah le premier ministre avait raison quand il disait n’avoir les mains sur aucun volant. Devenant une sorte de Béni oui oui qui coupe les banderoles d’inauguration.

Apprêtons-nous à changer d’équipe en 2018

Face à cet état de choses, il est logique que ceux qui se soucient de l’avenir du Cameroun, de son patrimoine, de son émergence, pensent désormais à un changement en 2018. Ce projet doit aboutir en 2018 par le retrait de Paul Biya de la scène politique camerounaise et la mise en place d’une nouvelle équipe, avec une nouvelle vision, un nouveau projet pour le Cameroun. Nous avons des hommes et des femmes qui font preuves de volonté. Apprêtons-nous et soyons courageux à donner la chance à une nouvelle équipe en 2018. En 2018 disons merci à Paul Biya pour ses années au pouvoir.

Auteur: Stephane Fongang