Mon travail ici s’arrêtera le jour où Paul Biya partira. Je ne cherche pas pour l’instant à savoir qui va le remplacer. Ce qui m’importe c’est son départ. Que ce soit un membre du RDPC ou de l’opposition. Que ce soit René Sadi, Beti Assomo, Amadou Ali, Franck Biya, Louis Paul Motaze, Ferdinand NGOH NGOH, Maurice Kamto, Akere MUNA, Joshua Osih ou quiconque, pour l’instant, je n’ai aucun problème. BIYA EST DEVENU LE PROBLÈME DU CAMEROUN.
A l’exception cependant de Mebe Ngo’o et Atangana Kouna qui aujourd’hui ont réalisé l’exploit de s’attirer les foudres de toute la population. Ils incarnent publiquement l’image de ce que les camerounais rejettent. Le vol, la corruption, le tribalisme à outrance, l’arrogance et pratiques spirituelles problématiques pour dire le moins. Installer Mebe Ngo’o et son comparse Atangana Kouna c’est ouvrir inéluctablement la voie à une guerre civile. Ça personne de sensé ne peut chercher à prendre un tel risque.
Le pays est bloqué. L’économie est en panne. La fonction publique tourne aux ralentis, les renseignements trafiqués, le tourisme est mort. Les militaires sont en colère. La pauvreté est à son summum. Le pays est gouverné par moins de 10 personnes. L’agressivité et la violence quotidienne montrent clairement que des menaces sérieuses sur la paix et la stabilité pèsent sur ce pays. Aucun observateur rigoureux, d’ailleurs même les proches du président le reconnaissent ne peut prétendre que le pays se porte bien. Paul Biya a officiellement 85 ans. 50 ans d’administration centrale, 35 ans de magistrature suprême. Son état de santé est un secret de polichinelle. Il est temps de tourner la page de ce mauvais film. Que l’on ne se trompe pas, la crise anglophone ne commencera à trouver qu’une amorce de solution après son départ. Nous sommes fatigués d’enregistrer des pertes civiles et militaires pour maintien au pouvoir d’un égoïste nonagénaire.
Plus Biya reste au pouvoir, plus les germes de règlements de compte violents se mettent en place. Paul Biya ne compromet pas seulement l’avenir des pauvres mais également celle des enfants de ceux avec qui il gouverne. Car le risque c’est que face à la colère d’une partie de la population certains qui ne sont pas directement responsables de sa gouvernance puisse payer le prix. Personne ne peut prévoir l’issue d’un conflit. Il est temps de penser sérieusement à le remplacer.
Dès que Biya partira, nous aurons le temps de commencer à panser les plaies. Plus Biya reste un jour de plus à Etoudi, plus le Cameroun s’enfonce vers la violence. Ayons le courage d’anticiper et de prendre la décision qui s’impose: FAIRE PARTIR BIYA. Si, ceux qui tiennent l’appareil ne veulent pas le faire partir, nous, le peuple, avons une seule alternative: LA POSTE CENTRALE.