'Paul Biya pourrait connaître un bouleversement majeur, marquant la fin de sa longue vie de président'

Biya pourrait connaître un bouleversement majeur

Wed, 12 Apr 2023 Source: Eric Essono Tsimi

Deux individus énigmatiques ont évoqué leur mort, à 20 ans de distance. Rigobert Song, critiqué pour ses piètres performances, a déclaré qu’il resterait à la tête des Lions Indomptables jusqu’à son dernier souffle. Faut-il s’inquiéter pour sa vie ou redouter la lente agonie de notre équipe nationale ? Mais le plus marquant, c’est Paul Biya qui, en 2004, nous donnait rendez-vous 20 ans plus tard: d’un ton triomphal, il avait dit qu’il donnait rendez-vous à ceux qu’intéressaient ses funérailles. Même ceux qui, comme moi, ne s’y intéressaient pas avaient pris note. 20 ans sont presque passés, papa Biya, on fait comment ?

J’ai consulté, ce matin, un expert ivoirien en fins de règne difficiles. Il s’appelle NostrAdama. M’a expliqué que le calcul des années, c’était comme la computation des délais en matière de dettes : on arrondit et compte le jour de la promesse. On a sorti les calculettes, du 8 juin 2004 au 8 juin qui arrive (2023), cela fait 20 ans. En lui accordant un délai de grâce et en le laissant aller jusqu’au bout de la logique devenue incompréhensible de son mandat, on arrive au terminus 2024, papa, l’heure des comptes, c’est maintenant. La présidentielle de 2025, c’est donc en principe sans toi. NostrAdama, roi des paraboles, dit que Biya pourrait connaître un bouleversement majeur, marquant la fin de sa longue vie de président de la République et le début d’une ère nouvelle dans les archives. Qu’il s’agisse d’un changement physique, émotionnel ou spirituel, cela redéfinira l’histoire du pays.

Mais la mort n’est pas toujours la fin, elle peut même être un mouvement de renaissance pour lui. La mort des mourants ne résout pas les souffrances des vivants, l’héritage est problématique, alors il faut se préparer d’abord à des heures sombres et ne rien miser sur le départ ou la disparition de tel ou tel. On va danser, parce qu’on danse toujours, chez nous, quand quelqu’un meurt un peu, c’est comme ça, mais la vie, après, a son agenda et son propre tempo. Il n’y aura pas de scénario idyllique pour ce rendez-vous funèbre, ce sera sale.

Auteur: Eric Essono Tsimi