Le président sortant, s’est impliqué dans la campagne électorale de son Premier ministre Lionel Zinsou. Il a quitté le pouvoir après deux mandats de 5 ans passés à la tête du Bénin.
Après dix ans à la tête du Bénin, l’ex président Yayi Boni s’est réfugié dans son village natal. «Jogging, rencontres avec les jeunes…meublent ses journées» Peut-on lire dans le journal Le Messager, livré ce mardi 12 avril 2016. Il aura seulement passé deux mandats à la tête de son pays.
En 2006, Thomas Boni Yayi incarnait le changement. De la même manière que souhaite l’incarner aujourd’hui son successeur Patrice Talon. « Ses premières équipes étaient d’une compétence remarquable», se souvient Edgar Kpatindé, ancien conseiller spécial du chef de l’Etat.
?Mais, « Il avait une telle folie des grandeurs qu’il aimait être encensé. Ses différents collaborateurs lui ont fait croire qu’il était le meilleur.
Ce n’était pas sans conséquence sur les finances publiques», explique un membre de la société civile, rapporte Le Messager. «Scandales financiers, corruptions, trafic d’influence, clientélisme, musellement de la presse, gouvernement pléthorique ont jalonné les deux mandats de l’ancien président de la Banque ouest-africaine de développement ».
Cependant, tout n’a pas été sombre lors de sa mandature. «Sous la présidence de Yayi Boni, le Bénin a connu quelques avancées au rang desquelles la mise en place d’un régime d’assurance maladie (Ramu) en décembre 2011. Les Béninois lui font le procès d’avoir aussi surfé sur le «régionalisme» pour avoir bonne presse, en renforçant le clivage entre le nord et le sud du pays.
Plus de 150 ministres nommés et démissionnés sous sa présidence et presque autant de conseillers», rapporte le journal. «Malgré cela, il ne les écoutait jamais. Il avait surtout un tel mépris de ses proches collaborateurs», confie un ancien ministre béninois de la Justice.
Après avoir passé le service à son successeur Patrice Talon mercredi 6 avril dernier, l’ancien président béninois a choisi de se rendre dans son village natal pour vivre ses premières heures de retraite présidentielle.
Selon ses proches, «l’homme y passera quelques jours dans le but de se reposer et de s’acclimater à son nouveau statut». Alors au journal Le Messager de se demander si «Paul Biya qui est jusqu’ici demeuré sourd aux appels à candidature qui fusent de toutes les sections du Rdpc et des élites suivra l’exemple de Yayi Boni»?