Vous voulez savoir pourquoi des jeunes camerounais entre 18 et 35 ans quittent leur pays pour aller mourir en esclavage en Libye ? L'une des réponses se trouve dans l'affaire Maryline Mboe et Cyrus Ngo'o directeur général du Port autonome de Douala.
Un pays dans lequel des personnes ayant accès à la puissance de l'Etat utilisent leur position dominante pour tuer les jeunes, les chasser du pays, briser leurs rêves. Ils créent au sein de la jeunesse le mal existentiel. C'est ce que vit actuellement.
Maryline Mboe a 33 ans, elle est titulaire d'un diplôme universitaire en technologie de l'université catholique d'Afrique Centrale et effectue actuellement un Master ES science en Marketing publicitaire et une licence en théologie.
Une femme divorcée, mère de 4 enfants, qui très vite s'est lancée dans monde de l'entreprenariat afin de subvenir à ses besoins et ceux de sa famille.
L'affaire que vous allez suivre porte sur un produit appellé ROCAMIX. Il s'agit d'un produit stabilisant et imperméabilisant pour sols. C'est à dire là où dans les méthodes traditionnelles, l’on mettait gravier, latérites, graves ou concassés, ciment, etc, en occident depuis fort longtemps c'est la stabilisation que l'on utilise comme étape dans les cahiers de charge d'infrastructure. Ce qui permet de réduire voir d'annuler certains coûts comme le transport des matériaux à savoir : carburant, la logistique en cas d'éloignement du chantier et forte dépendance aux matériaux de carrière dont l'exclusivité appartient à RAZEL au Cameroun.
Il devenait impératif pour le gouvernement camerounais dans son vaste projet d'amélioration des infrastructures ( Routes, barrages, stades et autres) d'adopter cette méthode qui permettait au gouvernement de réaliser une économie de 500 Milliards Fcfa. Une opération qui aurait du commencer dès 2016.
C'est dans le cadre du processus d'élaboration du dossier ayant abouti au decret du premier ministre n°2016/0848/PM du 20 avril 2016 portant sur les conditions d'utilisation des produits innovants dans la construction, réhabilitation et l'entretien des routes que Maryline Mboe rencontre Cyrus Ngo'o, il est à l'époque directeur des infrastructures et au premier ministère. C'est Louis Paul Motaze à l'époque secrétaire général des services du premier ministre, qui maîtrise les chantiers du gouvernements et les coûts qui décide d'implémenter cela afin de réduire les dépenses publiques et améliorer la qualité des infrastructures de manière durable.
Il convoque à cet effet une réunion à la primature le 30 décembre 2014 à laquelle prend part les ministères concernés ( Urbanisme et habitat, commerce, de la ville, travaux publics, Economie et planification, défense, marchés publics, ARMP), les communautés urbaines du Cameroun, les écoles nationales de travaux publics et polytechnique, ainsi que de nombreux pour que Maryline Manuella Mboe explique les enjeux techniques et financiers autour de l'utilisation du ROCAMIX.
Le 3 janvier 2015, Louis Paul Motaze en continuité avec les résolutions de la réunion gouvernementale de décembre, autorise ministère des travaux publics et ARMP de se rapprocher de Manuella Mboe pour le montage, la coordination et l'évaluation des nouvelles ressources des nouveaux cahiers de charge type spécialisés.
Après huit mois de travaux, de session au siège de l'ARMP, le dossier soutenant le décret du premier ministre de 2016, la proposition de décret et son contenu, ainsi que les procédures et protocoles de la stabilisation effective pour le désenclavement des bassins de production agricole sont transmis en septembre 2015. Louis Paul Motaze valide le dossier. Mais Paul Biya le renvoie au ministère de l'économie et de la planification dans le 3ème gouvernement Yang du 2 octobre 2015.
De 2014, jusqu'au decret du premier ministre d'avril 2016, en tant que que directeur des infrastructures et des travaux à la primature, Cyrus Ngo'o est au courant de toute l'opération.... Etant parfaitement de toute l'opération sur le dossier, ce que Cyrus Ngo'o c'est de monter une entreprise de mafia pour déposséder ROCAMIX de Manuella Mboe.
Mais, dès janvier 2015, c'est à dire un an avant le décret du premier ministre, Cyrus Ngo'o prend attache parallèlement avec Maryline Mboe. Il la met en contact avec son frère Arthur Djampir en charge des travaux pour l'évaluation des coûts des routes d'exploitation de son complexe agricole à Messamena à l'Est Cameroun. Une planche de test sur les airs de parking pour évaluer préalablement de l'efficacité du produit est décidé. Les deux parties s'accordent sur 10 millions Fcfa en cas de payement intégral et 12 millions Fcfa en cas de payement morcelé.
Maryline Mboe se met donc au travail, sans prendre un seul sous de cyrus Ngo'o, elle mobilise ses partenaires internationaux qui font acheminer le produit au Cameroun. Cyrus Ngo'o décide de payer l'intégralité. Ils s'accordent d'un rendez-vous au Hilton hôtel. Son frère Arthur Djampir et de son ingénieur Luc François Nlend ( qu'il a d'ailleurs fait enfermer par la suite) proposent 5 millions Fcfa à Maryline Mboe. Surprise, ces derniers arguent qu'ils ont un problème de trésorerie et vont régler l'intégralité la semaine d'après. L'actuel directeur général du port autonome de Douala devait verser 5 millions Fcfa. Depuis deux ans il refuse de payer. Au contraire, hier, il a envoyé des huissiers chez Maryline Mboe.....