Pourquoi Yves Michel Fotso mérite une grâce présidentielle

Yves Michel Fotso 007 Yves-Michel Fotso, ex-DG de l’ex-Camair

Wed, 28 Sep 2016 Source: Nestor Nga Etoga

«J’ai compris Yves Michel Fotso: un testament pour la postérité» est l’histoire, mais une partie seulement, une partie plutôt cruciale, d’un capitaine d’industrie à succès, Yves Michel Fotso broyé par un système. Shanda Tonme, l’auteur ne met pas seulement en exergue la substance de cet échange bouleversante par sa consistance, c’est pour lui presque une purification.

L’ouvrage est d’actualité. Paru le 16 septembre 2016 aux Éditions L’harmattan, «J’ai compris Yves Michel Fotso: un testament pour la postérité» est un appel à la magnanimité du président de la République Paul Biya, pour une grâce présidentielle à l’ancien Directeur Général de la Cameroon airlines corporation(Camair).



« En toute indépendance, fidèle à une ligne de conduite sarcastique pour certains, osée pour d’autres, dérangeante pour des tas d’anonymes, courageusement suicidaire selon quelques sources et enfin admirable comme le diront des anges secrets »,Shanda Tonme, l’auteur, explique son initiative à l’entame de son ouvrage par le fait que le prisonnier Yves Michel Fotso est « une personne importante dans ma vie, une personne sans laquelle, je n’aurais peut-être pas eu droit à quelques joies, à quelques moments d’apaisement et de réussite, une personne suspendue à chacune de mes décisions et de mes démarches comme le soleil qui vient illuminer de sa chaleur tendre et riche, le fruit qui l’attend pour prendre ses couleurs de maturité ».

Dans son résumé de l’œuvre, l’éditeur indique que «c’est l’histoire d’un capitaine d’industrie à succès, Yves Michel Fotso, fils du premier industriel du pays, Victor Fotso, qui se retrouve du jour au lendemain en prison, accusé d’atteinte à la fortune publique et presque abandonné à son sort».

Le doute va alors s’installer et toucher jusqu’aux membres de ses cercles intimes. Seulement grâce à un exercice de communication publique suscitée par un homme politique, il prend sa plume et dit ce qu’il appelle «sa part de vérité» depuis la prison centrale de Kondengui où il est incarcéré. Une sortie qui, ajoute l’Harmattan, va bouleverser l’opinion. Pour l’auteur, cette réaction d’Yves Michel Fotso est un «testament pour la postérité».

Le lecteur découvre au fil des pages :la réponse de Yves Michel Fotso à l’honorable Oyono Martin député du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais(RDPC)de l’Océan à l’Assemblée nationale ;l’article du quotidien Emergence du lundi 08 aout 2016 intitulé :« Gouvernance et Camair-co :le choix de la guérison ou de la perfusion » ;la caution personnelle d’Yves Michel Fotso d’un milliard de francs cfa donnée à la BICEC pour la Camair ;des chèques, des avances de trésorerie de 600 millions de Fcfa par FERMENCAM à la Camair du 27 mai 2003 ;la résolution du Conseil d’administration félicitant l’administrateur Directeur Général pour avoir ramené les découverts bancaires de 18 à 7milliards de FCFA du 24/01/2003.



A la page 183 de l’ouvrage, le Professeur Shanda Tonme a pris le risque de publier intégralement l’annexe numéro29 du procès-verbal d’audition d’Yves Michel Fotso par la gendarmerie, sur la signature du protocole d’accord avec le liquidateur de la Camair, Emile Christian Bekolo. On découvre entre les pages : la lettre du Ministre des transports de l’époque Joseph Tsanga Abanda, autorisant le paiement de la facture de Aircraft Incident Recovery en page 215, des lettres confidentielles, le protocole d’accord transactionnel entre le liquidateur de la Camair, Emile Christian Bekolo et l’ancien Administrateur Directeur Général…



Pour l’auteur Shanda Tonme : « Ce qui est dorénavant en cause, c’est l’enseignement que nous tiendrons du passé, et les vérités que nous porterons au firmament de l’histoire dans l’intérêt des générations qui voudront réellement connaître ces vérités ».

Le diplomate de carrière et auteur de nombreux ouvrages qui font autorité observe qu’au premier degré : « on croirait que le Cameroun n’a pas produit des gens valables, des hommes et des femmes dignes et fiers, des intellectuels capables de se lever et de lire le temps pour ensuite indiquer la marche des choses et prescrire de références de la probité morale».

Pour l’éditeur : « Jamais pourtant il ne faudrait ni de jure ni d’injure, abandonner la bonne attitude qui consiste à espérer l’étincelle, la lumière subite qui vous libère, le cri venu des profondeurs qui, en une fraction de seconde, convertit, par la magie d’une étonnante psychanalyse, vos doutes et vos souffrances en bonheur et en assurance ».



«J’ai compris Yves Michel Fotso: un testament pour la postérité» est l’histoire, mais une partie seulement, une partie plutôt cruciale, d’un capitaine d’industrie à succès, Yves Michel Fotso broyé par un système. Shanda Tonme, l’auteur ne met pas seulement en exergue la substance de cet échange bouleversante par sa consistance, c’est pour lui presque une purification. Un livre de 329 pages disponible dans les librairies et vendu à 29 euros soient environ 19000 Francs CFA.

Auteur: Nestor Nga Etoga