Un discours d’un autre temps de plus en plus se répand au Cameroun qui essaie de convaincre le peuple que Paul Biya reste le seul meilleur risque pour le pays. Je rejette, tout comme tous les patriotes virils de ce pays, ce somnifère qui aux yeux de tout œil attentif et averti est une grande insulte à ce grand peuple aux potentialités humaines infinies.
Les vrais patriotes camerounais du Cameroun de 2016 ne doivent plus permettre que les mêmes responsables du chaos actuel au pays soient encore ceux-là qui les premiers entonnent le thrène et jouent les plus sensibles et les plus préoccupés de la situation. Non, et non.
Il est certain que le pays ne peut jamais se libérer et prospérer sous la férule de ces forces chthoniennes et malintentionnées à la tête du pays. Etant donné qu’après tous leurs forfaits et trahisons ces gens ne montrent ni sagesse ni contrition, se dépêtrer d’eux et prospérer devient une priorité pour le peuple.
N’oublions pas. Le premier ennemi du peuple camerounais (la France) l’a poussé et gardé dans l’enfer pendant plus de 70 ans. Toutefois, les esprits honnêtes savent bien qu’il n’est pas d’enfer qui bien géré ne sécrète quelques miettes de bonheur. Ces miettes, nous ne les avons pas au Cameroun.
Le parti-Etat RDPC incarné par Paul Biya a choisi de se constituer en deuxième ennemi du peuple et a poussé et gardé le pays encore dans un enfer abyssal au lieu de chercher des voies et moyens de le sauver comme tentent, tant bien que mal, certains dirigeants de la zone francophone utilisant le FCFA.
Dans un pays aux mains des leaders normaux, en plus de 33 ans de pouvoir dans un pays si riche en cours d’eau, l’on aurait créé au moins une vingtaine de barrages hydro-électriques. Aujourd’hui des amuseurs du peuple au pouvoir et leurs défenseurs applaudissent les maigres barrages qui se construisent ces derniers jours. Attention ! Les Camerounais ne sont pas dupes.
Si en amont nous avons la France comme responsable de la paupérisation et de l’instabilité au Cameroun et en Afrique en général, il faut souligner qu’en aval le paroxysme de la pauvreté et des violences civiles a surtout les racines profondes dans le sol politique des dirigeants locaux.
Que fallait-il espérer d’un pays où l’on a chassé la vertu pour y faire entrer tous les vices de la terre ! A quels résultats fallait-il s’attendre dans un pays où l’on
élude les solutions adéquates et efficaces aux questions sérieuses et vitales de la société, en administrant au peuple des sédatifs chaque fois qu’il lève la tête !
Pour avoir personnellement plongé le pays dans la précarité et roulé tout le monde dans la boue (opposants politiques et militants de son propre parti convoitant son pouvoir) Paul Biya n’est plus crédible aux yeux des vrais patriotes camerounais.
Ainsi, ceux-ci ne sauraient se mettre avec lui dans quelque projet que ce soit, sauf celui de la confection d’un nouveau code électoral garantissant des élections libres et transparentes futures et de la lutte contre l’insécurité.
Paul Biya en personne n’est pas aidable, car il est lui-même le blocage dont souffre le pays. Penser qu’il faille l’aider à aboutir à une transition pacifique relève de l’hypocrisie ou de la naïveté. Il doit débloquer le pays en se débloquant lui-même.
Si Paul Biya ne peut même pas trouver quelqu’un au sein de son parti qui le remplace avant qu’il ne soit trop tard, comprenons alors qu’il aurait choisi de finir comme la plupart des bourreaux des peuples. Il lui appartient et à lui seul de se donner une sortie honorable, de la favoriser, et vite.
En définitive, les meilleures propositions qu’un bon patriote et souverainiste camerounais puisse avancer à ce stade des souffrances imposées à son pays sont au nombre de deux à savoir :
* Qu’avant toute future élection au Cameroun soit formée une nouvelle Commission électorale indépendante consensuelle garantissant des élections libres et transparentes qui favorisent l’arrivée au pouvoir des dirigeants patriotes prêts à libérer le pays et défendre sa souveraineté.
* Que Paul Biya et ses parasites au pouvoir aient le courage de demander pardon au peuple quand il est encore temps, afin qu’un vivre-ensemble sans rancœur devienne possible entre ces bourreaux et le peuple.