Pourquoi les jeunes meurent de plus en plus au Cameroun

La mort emporte de plus en plus de jeunes camerounais qui sont dans la fleur de l’âge. C’est une situation qui intrigue plus d’une personne. Mais elle est explicable et le lanceur d’alertes Jacques Jorel Zang s’y est collé. Dans une publication sur les réseaux sociaux, l’activiste a énuméré les raisons de ces morts en cascade des jeunes.

« De nos jours avec tout ce qui se passe sur terre c'est un véritable exploit de franchir le cap de trente (30) ans encore en vie. Avant c'était tout naturel et d'ailleurs ce n'était que logique de vieillir et d'enterrer ses parents et de faire même mieux qu'eux en termes de réalisations. Genre si ton papa a construit une case toi tu vas construite une villa, etc.

Mais aujourd'hui avec les valeurs inversées devenues une réalité dans une société camerounaise qui est de plus en plus réceptive à "l'écart" qu'à "la norme". Les jeunes que nous sommes sombrons davantage dans la facilité, voulant ressembler de plus en plus à des "contre-modèles de la société" qui sont pignon sur rue sur la toile en se présentant comme des "pseudo influenceur(ses)".

Ils font croire à une jeunesse de plus en plus naïve que le succès se résume à étaler son corps sur la toile dans sa plus simple expression car plus son intimité la plus intime est publiée et plus on devient une référence.

Vendre le piment (aux hommes comme aux femmes) sous toutes ses formes avec toutes les graves conséquences sur soi. Promouvoir le djambo et tous les jeux de hasard. Promouvoir les sectes et toutes ses dérivés.

Tout ce faux concourant à la mort de beaucoup de jeunes qui sombrant dans toute sorte de vices et d'abus sont des abonnés avant le temps des morgues d'où la conséquence directe de voir désormais chaque jeudi et vendredi que la majorité des levées de corps sont pour des jeunes généralement entre vingt (20) et quarante (40) ans à cause de "leur mauvaise vie".

Le gros cœur et la facilité sont donc devenus des comportements valorisés sous le règne du renouveau détruisant ainsi le socle d'une société qu'est sa jeunesse car aucune société au monde ne peut se construire avec une jeunesse détruite moralement et mentalement.

Et c'est là l’échec du renouveau : la destruction des fondamentaux d'une société camerounaise jadis au sommet de sa plus grande gloire et ceci à tous les niveaux sous le président Ahmadou Ahidjo.

D'où vivre dans une telle société dans un tel environnement et vivre longtemps sans pour autant sombrer dans "l’obscur" relève d'un véritable exploit donc à vous mes compatriotes vivants au Cameroun, en ce jour de mon année de plus, je vous dis chapeau ». À bien y penser, Jacques Jorel Zang n’a pas vraiment tort.