Je pense que la sortie du Dr Fridolin Nke sur la pertinence des élections en l’état actuel au Cameroun mérite toute l’attention de la classe politique Camerounaise notamment ceux et celles préoccupés par une alternance sérieuse.
Il dit et personne ne peut lui apporter la preuve du contraire qu’une élection organisée avec les lois actuelles assurerait la continuité ad viteam du régime Biya et serait même source de tension pour la stabilité du pays.
Il propose comme solution une dévolution successorale de gré à gré du pouvoir, une position qui a le malheur de susciter le courroux des adeptes d’une succession démocratique, or nos lois électorales n’ont rien de démocratiques.
Au lieu de s’intéresser et de comprendre vers où l’enseignant de philosophie souhaite nous orienter, il ya comme une levée de boucliers contre lui, le suspectant de connivence avec ceux qui veulent confisquer le pouvoir.
Les faits et indicateurs sont pourtant clairs : le régime Biya ne sera jamais remplacé par une élection avec les lois électorales actuelles.
Pour le bien du pays et dans le souci de lui garantir une stabilité, il est plus que important que nous passions par une voie transitoire qui mettra entre parenthèse l’élection présidentielle et toutes les autres, pour définir les nouvelles règles, constitution et vision d’ensemble que nous voulons pour notre pays.
Le philosophe NKE ne l’a peut-être pas dit en terme savant, n’étant pas spécialiste de la science politique, mais pour ceux qui ont les outils politiques nécessaires, ils auront compris que notre enseignant souhaite la mise en place d’une constituante pour la renaissance du pays.
La question qui demeure est celle de savoir si le président Biya himself saura y accorder une attention particulière ou si son Camp a intérêt à voir le Cameroun renaître.
Un autre Cameroun est possible.