En dépit de l’engouement qu’il a suscité au sein des militants des sections du département, l’appel patriotique de la Mefou et Afamba est loin de faire l’unanimité.
Signé au soir du 26 janvier 2016, ce n’est que vendredi dernier 30 janvier que l’appel patriotique des militants et forces vives de la Mefou et Afamba a été publié dans la quotidien gouvernemental proche du Rdpc - Cameroon Tribune.
Un délai inhabituel pour ce type d’engagement lorsqu’il plaide la cause du parti et du régime. Et pourtant, trône à la tête de l’organe officiel de l’Etat une ressortissante de la Mefou et Afamba - Marie Claire Nnana, élite de la Mefou et Afamba. Et de nombreuxobservateurs de constater qu’elle était absente au meeting. Se serait-elle résolue à publier la motion sous pression ?
Beaucoup de militants le pensent, au regard du retard pris pour la diffusion de cet engagement dans les colonnes du canard à capitaux publics. Qui plus est, cette publication insère les noms de quelques militants absents à la rencontre,mais ne contient pas ceux de certains militants présents. Ce qui est source de frustrations et de suspicions sur les motivations de ce qui apparait aux yeux de quelques observateurs comme un jeu trouble. Aujourd’hui sur la place publique, circulent deux listes de signataires de l’appel patriotique de la Mefou et Afamba, une première publiée par la presse privée au lendemain du meeting, et celle de Cameroon Tribune, comme si certains noms se sont mystérieusement ajoutés une fois la liste arrivée à la Sopecam.
Et parmi cette poignée d’élites, bien que minoritaires, qui n’ont pas pris part à la rencontre du 26 janvier 2016, et dont les noms se retrouvent sur les signataires publiés par CT, en plus de Marie Claire Nnana - Dg de la Sopecam, Roland Amougou Etogo - directeur de l’Ipab, Jean Marie Akono Ze - chef supérieur d’Oman, Ndongo Luc - préfet des Hauts-Plateaux, Alphonse Ateba Ndoumou et bien d’autres peu connus.
Curieux constat qui atteste de la dérivation de certaines élites par rapport à cette ligne des responsables politiques du département. L’appel du sénateur NaahOndoua au rassemblement s’en trouve fortement justifié. Lui qui, vice-président de la Commission départementale de coordination et de suivi du renouvellement pour la Mefou et Afamba, connait mieux que quiconque les plaies béantes laissées par le processus de renouvellement des bureaux dirigeantsdans la Mefou et Afamba.
Beaucoup d’observateurs font également le constat de l’absence des fiches de présence des responsables de la section Rdpc de la Mefou et Afamba- Sud à Mfousur la liste définitive des signataires de l’appel. On parle d’un retrait pernicieux opéré par certains qui souhaitaient torpiller le projet, un peu comme pour rallonger les rivalités qui ont animé les élections des nouveaux responsables locaux du parti, en dépit de la confirmation des résultats par le comité central. Au sujet de certaines absences remarquées, des coulisses font état d’un front de frustrés regroupés autour de l’ancien président de la section de la Mefou et Afamba-Sud - Francis Ngoumou. Un noyau qui aurait décidé de ramer à contre courant des directives du parti délivrées à l’issue des opérations de vote à Mfou.
Et si Francis Ngoumou a honoré de sa présence le meeting, de même que certains de ses partisans bien étiquetés, d’autres ont simplement choisi de boycotter la cérémonie. Pourtant, la vérité est implacable : les élections sont terminées, et il est temps de scruter l’avenir dans le consensus.
