Mme Chantal Biya, l'épouse du président de la République est, je le répète, une dame charmante, sympathique, qui ne s'est pas départie depuis ses épousailles en 1994 avec le président Biya de sa proximité avec les gens, de ses manières sans apprêts et d'une spontanéité de bonne copine. Elle aime la vie, les gens aussi, ça se voit en tout cas.
Par son influence, elle fait et défait des personnalités. Généreuse des fonds mis à la disposition du président, elle redistribue une part, en menant des actions de solidarité fort appréciables. C'est la moindre des choses dans un pays qui produit pétrole, produits agricoles de qualité et dispose d'un sous-sol riche et fier de l'esprit d'entreprise et de débrouillardise de ses enfants.
Mais cela ne fait pas une femme politique. Cela ne suffit pas à faire une candidate. Cela ne suffit pas à réduire le Cameroun à un cirque où l'on peut avec deux ou trois notes sympa, deux pas de danse, trois blagues enjouées, prendre la relève d'un pays qui cherche le début du bout du tunnel depuis 34 ans.
Je fais partie des Camerounais qui se battront sans relâche pour que l'après-Biya ne ressemble en rien à cette démission collective et ce blanc seing à l'absurdité !