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Qu’a-t-on fait de nos revendications ?

Wed, 6 Apr 2016 Source: camer.be

Le 05 décembre 2000, le Chef de l’Etat, face à la forte mobilisation du corps enseignant, avait consenti à nous signer un statut particulier.

Des dispositions de ce texte, celles susceptibles d’améliorer concrètement les conditions de vie et de travail des enseignants sont restées inappliquées pendant 12 années !

Il a fallu que nous nous soulevions en février 2012 pour que, dans la précipitation, le gouvernement octroie de maigres primes de documentation et de recherche – 10.000FCFA à la base et 15000FCFA au secondaire ! – et quelques palmes académiques en octobre 2015.

Depuis 16 ans donc, le rééchelonnement indiciaire et le profil de carrière inscrits dans leur statut particulier sont obstinément refusés aux enseignants. Et l’on nous demande d’enseigner aux élèves que le Cameroun est un Etat de droit !

Les enseignants souffrent aujourd’hui le martyre pour accomplir leurs devoirs :

­A l’entrée de la carrière, ils font encore 2 à 3 années pour toucher leur premier maigre salaire, qu’il vaut mieux ne pas comparer à celui de certains corps de la même fonction publique ?

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L’éducation est notoirement sous­financée et, contrairement à la règle de la fonction publique, chaque enseignant doit acheter sur son petit salaire son matériel de travail, accepter des taux forfaitaires pour ses rares missions, corriger les examens à des tarifs dérisoires…

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La corruption a tué toute perspective de promotion de carrière objective et décourage chez les enseignants la volonté de bien faire ?

­Certains lycées de nos villes ­ à Douala et Yaoundé ­ sont pris en otage par des proviseurs tout-puissants et hyper protégés qui violent tous les textes réglementaires relatifs au fonctionnement des établissements publics (recrutement des élèves, gestion financière etc.), tyrannisent leurs collègues enseignants ou de l’administration, en toute impunité ?

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Les enseignants d’EPS ne sont toujours pas des enseignants à part entière malgré les promesses ?

­ Les travaux préparatoires du forum national de l’éducation promis en 2012 n’ont toujours pas commencé.

C’est pourquoi, collègue, il est temps qu’une fois de plus nous demandions des comptes à ceux qui nous gouvernent. Mobilisez­vous, informez et sensibilisez tout le monde : les collègues, les élèves, les parents d’élèves, l’opinion.

Nous ne pouvons pas laisser l’éducation et notre profession mourir à petit feu.

Nous vous appellerons bientôt à agir.

Un pour tous, tous pour un !

Auteur: camer.be