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Quand 'Maurice Kamto était candidat du MRC pour les législatives dans le Mfoundi en 2013'

Maurice Kamto, président du MRC

Mon, 8 Aug 2022 Source: Michel Biem Tong

Les postures et les décisions ainsi que les orientations de Kamto sont de plus en plus incompréhensibles. Mais ses inconditionnels n'ont jamais voulu rein entendre lorsque l'on souligne des contradictions dans l'action politique du président du MRC. Deux fois candidat lui même, (aux législative de 2013 et à la présidentielle de 2018) Kamto refuse à tous les autres membres du MRC d'exercer des fonctions d'élus. Michel Biem Tong revient dans la tribune ci-dessous, sur ce fait qui est le cœur de la tension qui monte au MRC ces derniers mois.

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"J’aimerais repréciser ma pensée à l’endroit de ceux qui, déjà, me taxe de sardinard, de vendu au régime Biya, d’agent double, et tutti quanti. Le MRC n’est pas un parti à l’instar de l’UPC au Cameroun ou de l’ANC en Afrique du Sud, porté vers la lutte contre les injustices.

Le MRC est un parti politique dont l’ambition est de diriger le Cameroun que ce soit sur le plan national (présidence de la République) ou sur le plan local (mairies, conseils régionaux, parlement). Le parti en a annoncé les couleurs en participant aux législatives et municipales du 30 septembre 2013. Soit plus d’un an seulement après sa création. Maurice Kamto était l’un des candidats du MRC pour les législatives dans le Mfoundi. Une piqûre de rappel à ceux qui qualifient d’aventuriers, les candidats du parti qui ont voulu faire pareil avant d’être frustrés par le boycott à la dernière minute du double scrutin de 2020.

Ce boycott, contrairement à ceux qui y voient un coup de stratège, a eu des conséquences pour le moins préjudiciables non seulement pour la cohésion mais aussi pour l’avenir politique du parti. D’abord, le MRC risque ne pas pouvoir prendre part à la prochaine élection présidentielle.

D’après le Code électoral camerounais, le parti politique non représenté au Parlement, dans un conseil municipal ou régional (et c’est le cas du MRC) doit, pour investir un candidat pour la présidentielle, réunir 300 signatures à raison de 30 par région. Et ceux qui sont censés offrir ces signatures sont pour la plupart soit du parti au pouvoir. Il s’agit des membres du Parlement, des conseillers régionaux, des conseillers municipaux et des chefs traditionnels de 1er degré. Ce qui, au regard du contexte politique camerounais, relève de l’impossible.

Ensuite, les candidats du parti contrariés par l’appel au boycott des législatives et municipales de 2020, ne voyant plus leur avenir dans le parti (tout citoyen qui milite dans un parti rêve aussi de prise de décision), vont poser des actes de nature à fragiliser le parti. Voilà ce qu’il faut retenir des remous auxquels le MRC fait face depuis quelques jours".

Auteur: Michel Biem Tong