Une petite fille de 7 ans, victime de viol et attouchements de son frère de 18 ans, a malgré les menaces de morts et les intimidations de ce dernier va s'armer de courage pour raconter tout dans les moindres détails à sa grande-mère. Le récit est poignant. La coach Binku partage l'histoire.
Assise tranquillement au séjour en train de visionner la télé, ma nièce de 7ans en image s’amène vers elle, ma mère, et lui dit : « grand-mère, je veux te parler », et ma mère se mit en condition d’écoute. Surgit après elle mon neveu de 18ans qui l'aide souvent à faire ses devoirs, il vint s'asseoir en face de mama en se tortillant le corps et en lançant un regard intimidant à ma nièce. Regard passé inaperçu par mama à cet instant. Lorsqu’elle lui demande s'il a un problème, il répond qu’il a juste mal au ventre, et sa grand-mère de lui répondre « rappelles-moi demain tu dois te purger…».
Pour la petite histoire, ma nièce Mignonne ( son petit nom de maison) vient d'un environnement désordonné si je peux utiliser ce terme. Elle vivait avec sa mère dans une chambre, où cette dernière faisait défiler ses amants sous le regard de la petite. Parfois quand elle allait dans ses sorties nocturnes, elle confiait la petite aux voisins qui lui faisaient des attouchements… Ces péripéties elle n'en n'a jamais parlé à sa mère, mais une fois à la maison pour les vacances, ma mère l'a prise comme elle m'a prise. Elle a développé entre elles la confiance et en soi si bien qu'elle s'est ouverte facilement à sa grand-mère et lui racontait tout.
Et avec cette complicité, Mignonne ne voulait plus quitter sa grand-mère et dans cette optique ma mère se proposa de garder la petite et de lui faire une place sous son toit pendant les classes.
Mon neveu arrive à la maison vers la fin des vacances et affiche un caractère délinquant qu’on a cru avoir maîtrisé…
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Dès que Mignonne ouvra la bouche et délia sa langue, l'autre se leva et pris la porte sans que sa grand-mère ne s'en rende compte, puisque toute son attention était orientée vers la petite.
« grand-mère je voulais te dire que chaque temps Dominique ( mon neveu) il me colle et il monte sur moi. Quand je rentre des classes, s'il n’y a personne il me tire dans la chambre et il enlève mon caleçon et il monte sur moi. Quand je cris il me tape et il a dit que si je parle il va me tuer avec le couteau… »
Ma mère a poussé un cri perçant et mon petit frère présent et à table laissa son plat pour accourir vers elle. La pauvre femme a failli s’écrouler, parce que sa tension a grimpé d'un trait. La petite poursuit « quand on est derrière en train d'apprendre et qu’il vient au tableau pour corriger mon exercice, il passe son temps à soulever mon habit. Je lui ai dit que je vais trahir aujourd’hui il me menaçait encore mais je suis venue dire… » et ma mère se mit à pleurer. Pleurer de douleur certainement parce qu’elle s'est rappelée ce jour où elle m'a sauvée de justesse d'un viol, pleurer de regret de n'avoir pas pu empêcher ces précédentes fois où cette gamine à été bafouée, pleurer en même temps des larmes de joie parce qu'elle a pu braver ses peurs et les menaces qu’elle recevait de son bourreau.
Tous sous le choc, la famille convoquée, le voyou a été retrouvé et il a pris chair dans une bastonnade digne de ce nom avant d’être renvoyé d’où il vient.
Je n'ai pu m'empêcher de couler des larmes en imaginant les peurs de cette petite à chaque fois que retentit la sonnerie de la fin des cours, quand elle s'imagine qu'elle doit rentrer à la maison et tomber sur son bourreau parce que tous les aînés de la maison son sortis, ses craintes quand vient le moment d’étudier et qu’il demande à l'aider à faire ses devoirs, quand elle sortait de la salle de bain et marchait avec crainte dans le couloir des chambres, parce qu’elle avait peur de le croiser…
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Merci une fois de plus à ma mère, si elle n'avait pas entamé ce gros travail de libération de la parole et d'audace en cette gamine, c’est que certainement, même aujourd'hui lorsque grand-mère serait partie à la tontine elle aurait une fois de plus subi !
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Parlez à vos enfants, le secret pour éviter ce genre de drame c’est la communication dès la base.
Parlez leur de ces sujets car ils seront confrontés un jour ou l’autre à ce genre d'individus. Tout le monde n'a pas des intentions nobles envers vos enfants, et les intentions sombres ne se lisent pas sur le front:
Ce n'est pas parce le répétiteur de ton enfant est toujours ponctuel qu’il n'est pas un pédophile.
Le calme de ton frère, cousin, neveu dans la maison n'est pas synonyme de retenue face à tes filles.
Ton frère chez qui tu envoies tes enfants en vacances n'a pas forcément la maîtrise de ses pulsions, ce n'est pas parce qu’il fait des cadeaux à tes enfants qu’ils n'abusera pas d'eux.
Le fait qu’il soit le père de tes enfants ou ton mari ne garantit pas la noblesse de ses intentions vis-à-vis de ses enfants…
Parlez à vos enfants, parlez-leur filles comme garçons.
Soyez à leurs yeux leur bouclier. Quand ils sont encore enfants, présentez-vous à eux comme des tout-puissants, et ils ne céderont pas aux menaces de quiconque. Dites-leur ceci : « personne ne peut me tuer parce que je vis pour te défendre. Et personne ne peut te tuer tant que je vis. Si quelqu’un te force de faire quelque chose en te disant que si tu parles il va te tuer ou me tuer, n’aies pas peur, il ne fera rien. Personne ne doit te forcer à te déshabiller, si quelqu’un essaie, même si c’est ton père, tu viens me dire ! Si quelqu’un te touche seulement aux fesses, tu viens me dire… ».
Jouez la carte de la peur et dites-leur « une femme ne doit pas être nue devant un homme, un homme ne doit pas être nu devant un homme, si quelqu’un enlève tes habits et te touche ici ( en lui montrant ses parties intimes ) mais tu ne viens pas me dire, ça veut dire que tu es d'accord. Et Dieu qui voit tout va te punir et tu iras brûler en enfer… Si quelqu’un te demande de venir prendre le bonbon ou le biscuit, si tu n'es pas avec moi, ne prends pas. Après il peut t'amener pour te faire du mal ou te tuer à cause du bonbon »
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Dites-leur qu’il y’a des méchants qui violent et tuent les enfants qui n'ont pas le courage de parler, c’est en parlant qu'ils seront sauvés.
Parlez à vos enfants au moins une fois par mois, vos paroles resteront gravées dans leur esprit.
Ne croyez pas que les enfants ne comprennent pas les messages subliminaux hein, ils comprennent très bien, ce sont les paroles qu’il faut ajuster à leur âge. Dès l’âge de 3ans, ma mère me disait déjà que personne d'autre que elle ne doit me donner un bain et même quand c’est papa qui me lave, il ne doit pas toucher à mon kiki et j’étais stricte là-dessus !
Le monde est méchant et le dehors est sal. Si vous ne leur passez pas le bon message dès l’enfance, les autres se chargeront de leur infliger des traumatismes dès l'enfance parce que vous aurez manqué à votre devoir d'alerte !