Passé l’euphorie et le stress post-électoral, le candidat du RDPC est le vainqueur du scrutin du 7 Octobre dernier. Voici venu le temps des interrogations et du questionnement sur les prochaines 7 années.
Dire que l’élection récente a revêtu un caractère particulier sur plusieurs plan ne serais pas une aberration tant elle a mis en exergue des situations inédites. Nous dirons que c’est la marche vers la démocratie, avec les bons points et les mauvais que l’on a pu constater.
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Bien ou mal élu, c’est selon le prisme de l’analyse ou de la sensibilité politique de tout un chacun, “le vin est tiré” ou alors “les carottes sont cuite”. Trêve de parlote, Paul Biya a été porté à la magistrature suprême.
En lui donnant une fois de plus les clefs d’un palais qu’il occupe depuis 36 ans, le peuple en général et ses partisans en particulier ont fait le choix de la continuité. Le statu quo aurait été des plus logique si et seulement si notre pays était un exemple de gouvernance. Mais nous savons bien que nous en sommes très loin, la corruption, le sectarisme, le tribalisme… pour ne citer que ses maux, ont élu durablement domicile dans le triangle national.
Et chaque jour contribuent à creuser le fossé entre une certaine bourgeoisie de prévaricateurs qui narguent la populace qui elle croupie dans la crasse avec le SMIG le plus bas de la sous-région (CEMAC), dans un pays où les prix de denrées de première nécessité ne cessent de flamber.
Autre sempiternel problème: celui du “mal jeune”. Une jeunesse trop souvent exclue dans la sphère des grandes décisions. Une jeunesse qui cette fois a décidé de ne plus la fermer tandis que les gérontocrates se disent jeunes et mènent le pays à la perte. 7 ans de plus pour une victoire qui souffre de contestation puisque Maurice Kamto du MRC n’en démord pas et compte bien faire accorder son pénalty par tous les moyens de droit.
La paix, cette notion qu’on nous a longtemps vendue pour justifier le maintien aux affaires, elle-même n’est plus que l’ombre de ce qu’elle fut avec les belligérances observées dans les régions d’expression anglaise du pays. Alors, qui en voudra à celui qui émet un doute des plus cartésiens sur le gout de la sauce si elle est préparée avec les ingrédients d’hier ?
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Surtout que la solution, le renouveau la détient depuis la parution en 1987 de l’ouvrage “pour le libéralisme communautaire”. 31 ans plus tard, quid de sa mise en application ? La démocratie étant la par essence la dictature de la majorité, il faudra s’y faire.
Mais, s’il n’y a pas de mauvaise question, c’est l’occasion de s’interroger sur les 7 prochaines années embarqués que nous sommes dans la même barque à chanter le chant du même piroguier, un mandat de plus quoi va changer ?