RDPC : encore un cours magistral de Fame Ndongo à Maurice Kamto !

Fame Ndongo et Maurice Kamto

Wed, 24 Nov 2021 Source: Bertin Metsengue

Le Secrétaire à la Communication du Comité Central du RDPC et membre du bureau politique Pr Jacques Fame Ndongo edifie son compatriote Maurice Kamto Maitre de conférence sur la pertinence et l'extrême cohérence des messages de condoléances du président camerounais Paul Biya à l'endroit des familles des regrettés Manu Dibango et les généraux Nganso et oumarou Djam.



EN INTÉGRALITÉ

Maurice Kamto est-il hors sujet? (Allégations sur les messages de condoléances adressées par le président Biya aux familles de Manu Dibango et des généraux Nganso, Oumarou Djam)

1-Art, technique et science

1-1 Mots clés

La science des textes et documents (une spécialité de la sémiotique) nous apprend que pour appréhender la quintessence d’un texte, il importe de le décrypter en tenant compte, non pas d’une partie des mots-thèmes mais de la totalité des concepts et des mots-clés. Cela s’appelle « analyse holistique du contenu ».

1-2- Agrégats

Consciemment ou inconsciemment, M. Maurice Kamto (dans son « post » du 21 novembre 2021) s’est engouffré dans cet exercice, sans en maitriser l’art, la technique et la science. Résultat : il n’a retenu que quelques agrégats (« famille », « Sawa », « bagangté , Ndé », « ouest », « Bénoué, Nord » etc) en tentant d’exhumer, de manière biaisée, la substantifique moelle « (François Rabelais) des messages de condoléances que le Président Paul BIYA a adressés respectivement le 24 mars 2020 et le 16 novembre 2021 aux familles de trois prestigieux Camerounais (le musicien Manu Dibango, dont le nom figure dans le Dictionnaire Larousse, et les généraux Jean Nganso Sunji et Oumarou Djam Yaya, archétypes de l’odyssée militaire camerounaise).

2-Qui sint les destinagtires des trois messages présidentiels

2-1 Démarche scientifique

Quelle aurait dû être la démarche scientifique de l’universitaire Maurice Kamto ?

2-2Le destinataire biologique et le para-destinataire national

M. Kamto aurait dû mettre en évidence les deux destinataires de chaque message présidentiel : le destinataire biologique (la famille nucléaire ou élargie) et le para-destinataire national (celui sous le couvert duquel le message est transmis à la famille : le ministre des arts et de la culture, s’agissant de Manu Dibango et le ministre délégué à la Présidence de la République, chargé de la Défense, en ce qui concerne les deux officiers généraux passés de vie à trépas).

De toute évidence, la Nation (dont la famille biologique n’est que l’un des éléments) n’a été ni oubliée, ni occultée, ni minorée. Elle est au cœur du message présidentiel dont le génotexte est pétri dans la devise du Cameroun : « paix, travail, patrie ».

Lorsqu’on décode les trois messages présidentiels (analyse de contenu), il est loisible de découvrir quatre strates fonctionnant, dans le texte, à l’aide de la théorie des cercles concentriques.

3-Qautre dimensions

3-1Premier cercle: la famille biologique. Nul ne saurait l’ignorer ou l’oblitérer, s’agissant d’un décès, car elle est à l’alpha du processus génétique (naissance) et induit la scolarité, le mariage, les enfants biologiques ou adoptifs etc). Un défunt sans famille naturelle ou adoptive, restreinte ou large, est un atypique ou un extra-terrestre.

: le substrat géographique et/ou culturel (aire socio-linguistique pour Manu Dibango, à savoir l’aire Sawa que le Chef de l’Etat a évoquée, l’une des 4 aires culturelles du Cameroun selon la stratification du ministère des Arts et Culture ; département du Ndé et région de l’Ouest pour le Général Jean Nganso Sunji ; la Bénoué et la région du Nord pour le général Oumarou Djam Yaya, notions que le Président Paul BIYA a convoquées dans les messages querellés par M. Kamto.

3-2 Deuxième cercle: strate professionnelle (art musical pour Manu Dibango ; Armée pour les deux officiers généraux sus-visés). Le Président de la République a rappelé ces lexèmes dans ses trois messages de condoléances.

3-4 Quatrième cercle: la dimension planétaire (« Il fut admis à la prestigieuse école polytechnique de Paris » (qui formate des têtes bien faites et bien pleines issues de moult pays du monde entier, s’agissant du général Jean Nganso Sunji) ; « issu de la première promotion de l’EMIA, baptisée « Indépendance » et « diplômé de la réputée Ecole de Gendarmerie de Melun en France » (qui forme, chacun le sait, la fine fleur de la gendarmerie appartenant à plusieurs pays du monde), s’agissant du général Oumarou Djam Yaya. Les textes du Président Paul BIYA vont donc du plus petit dénominateur (la famille nucléaire) au plus grand (la Nation, voire l’Afrique et la Planète, en ce qui concerne, notamment Manu Dibango), en passant par l’échelon intermédiaire (département, région, aire socio-culturelle, strate professionnelle).

4-Ce qu'il fallait démontrer (CQFD)

4-1 Analyse parcellaire

M. Kamto veut démontrer que le Président Paul BIYA, à travers les trois messages de condoléances ci-dessus concernés, limite les célèbres actants décédés à leurs communautés villageoises, départementales, régionales ou ethniques. Il occulte malicieusement la dénotation nationale voire mondiale des textes générés par le Président Paul BIYA dans le corpus choisi par M. Maurice Kamto. Exemples : s’agissant du Général Jean Nganso Sunji, le Chef de l’Etat écrit : « l’Armée camerounaise (perd) un soldat valeureux et patriote ; en ce qui concerne le Général Oumarou Djam Yaya, « sa disparition constitue une grande perte pour … les Forces Armées camerounaises et notre pays ». Pour ce qui est de Manu Dibango, « Manu … était … le doyen estimé et respecté des musiciens africains. C’est en effet grâce au succès retentissant de son tube soul makossa qu’il conquit le monde et entra dans la légende ».

4-2- Paul Biya, un orfèvre de la politique et un esthète de la sémantique

Le Président Paul BIYA connait la dénotation, la connotation, la valeur et le sens des mots (esthète de la sémantique, grâce, notamment, à sa vaste culture gréco-latine et française : après avoir obtenu le bac-philo, académie de Bordeaux, au lycée Général Leclerc de Yaoundé, en juin 1956, il a fait ses classes de lettres supérieures au lycée Louis le Grand à Paris : « khâgne et hypokhâgne », de 1956 à 1958, avant de décrocher ses diplômes à Sc Po Paris, à la Sorbonne et à l’Institut des Hautes Etudes d’Outre-Mer, de 1958 à 1963). Qui plus est, cet orfèvre de la politique ne saurait réduire des icônes comme Manu Dibango ou les généraux Jean Nganso Sunji et Oumarou Djam Yaya à une dimension lilliputienne. Rappel : l’analyse d’un texte doit être holistique et non pas parcellaire, partiale ou partielle. C’est pourquoi M. Maurice Kamto est hors sujet.

Auteur: Bertin Metsengue