• La diaspora est importante pour un pays
• Elle contribue au développement socioéconomique
• Mais elle peut être aussi un poids à supporter
C’est ce que l’avocat au barreau de Paris, acteur de la Société civile des réconciliateurs, Me Christian Bomo Ntimbane fait savoir sur sa page Facebook, jeudi le 22 septembre 2022. Pour lui, il y a des retours au pays des membres de la diaspora qui ne sont pas judicieux.
Ces retours des diasporiens au pays qui ne servent en rien le Cameroun
Hier nuit je suis tombé sur une vidéo du motivateur Philippe Simo de la page Investir au Pays. Il vantait les mérites d'un Camerounais qui, après 23 ans de vie au Canada, est rentré au pays, commercialiser le poulet dans une enseigne.
S'il s'agit d'une réussite personnelle parce que ce jeune entrepreneur va augmenter la valeur de ses biens, par contre le Cameroun n'en tire aucune plus-value. Il ne participe plus au développement, comme il le faisait quand il travaillait au Canada.
Il aurait pu créer cette activité au Cameroun et continuer à travailler au Canada. Car en continuant à travailler au Canada, il aurait envoyé des devises au Cameroun. Car sans devises, le Cameroun ne pourra jamais se développer.
En faisant du commerce local, sans exporter ses produits, il ne rapporte aucune devise à l’économie nationale. C'est tout comme ces diasporiens qui rentrent vivre au Cameroun pour gagner des marchés publics. Leur activité de livraison ne rapporte rien au pays.
Seuls ceux des diasporiens qui rentrent au pays pour produire en vue de l'exportation, contribuent au développement et créent de la richesse en rapportant les devises à la suite de la vente à l'étranger.
Les Camerounais doivent bien savoir que les devises sont la clé du développement de notre pays. Si nous avons tout ce retard, et que ça piétine, c'est tout simplement parce que nous ne produisons pas assez de devises.
Car si nous n'avons pas assez de monnaies étrangères qu'on appelle devises qui entrent au Cameroun, on ne peut pas acheter du matériel, du génie civil, des machines industrielles... qui vont permettre de lancer les activités de production industrielle.
Il y a beaucoup, voire des milliers de milliards de CFA en circulation au Cameroun, dans les banques, mais il est pratiquement impossible de les changer en monnaies étrangères ou devises, afin d’acheter du matériel de production, des engrais...
Demander aux commerçants qui veulent importer en occident ou en Chine, ils vous diront qu'il n’y a pas assez de devises pour permettre des transferts à leurs fournisseurs.
C'est pour avoir ces devises ou monnaies étrangères que le Cameroun va emprunter au FMI et auprès des bailleurs internationaux. Car le FMI et les bailleurs internationaux lui accordent des prêts en monnaies étrangères : dollar, euro, yen, livre sterling...
Vous pouvez donc comprendre pourquoi le bradage de la mine de fer de Kribi dont une bonne exploitation aurait permis de nous renflouer en devises en vendant notre fer, est une catastrophe économique.
Mais quand on en parle, les Camerounais ne mesurent pas la gravité. Sans devises, pas d'activités. C'est le chômage assuré des jeunes, le sous- développement, les bendskin.