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Richard Bona, l’apatride

Richard Bona

Wed, 17 Aug 2022 Source: Me Amedee Dimitri Touko

Je me suis offert le plaisir d’un excellent concert de Monsieur RICHARD BONA à Mandelieu La Napoule, près de Cannes.

Après avoir indiqué qu’il était le bassiste le plus talentueux de sa génération, la présentatrice de la soirée nous a présenté la star du jour comme étant un camerounais... Et dans la foule, je me suis tout de suite souvenu que Paul BIYA a retiré à ce gladiateur de la musique, son passeport camerounais, avant de lui interdire de retourner dans son pays natal, le Cameroun…

Sous les ovations d’un public composé de 99,99% d’européens, Richard BONA a chanté 99,99% des chansons de ce soir là, en une langue camerounaise, le Douala.

Le Cameroun fut, l’instant d’une soirée, un pays qui fait rêver. Je me suis senti heureux, fort… puis mélancolique ! J’ai pensé à ce régime méchant, qui refuse d’offrir aux Camerounais, le bonheur du rayonnement mondial de Richard BONA, j’ai pleuré…

On croyait que je pleurais d’émotion, enivré par le talent de l’artiste. Mais je pleurais pour mon pays, le Cameroun, j’avais mal pour mon pays le Cameroun. Les prouesses artistiques du bassiste - chanteur me renvoyaient d’autres images : j‘égrainais le chapelet ???? de ces talents ostracisés par le Cameroun de Paul BIYA.

Enfin je réalisais davantage que Richard BONA est sans aucun doute le meilleur ambassadeur du Cameroun en activité, et il le restera encore pour de nombreuses années.

Me Amedee Dimitri Touko Tom

Auteur: Me Amedee Dimitri Touko