Langue serpentine: Song encore dans le coma,tous les malades du cameroun attendent leur évacuation en France
Depuis la sortie de Rigobert SONG du bloc opératoire, il reste inconscient et est encore en réanimation. Les médecins le gardent en coma artificiel avec des appareils. Contrairement aux diseurs de mauvaises nouvelles qui l'annoncent mort, Rigobert SONG est volontairement maintenu en coma thérapeutique pour éviter d'autres risques. Néanmoins, au regard des trois ruptures d' anevrisme et de la périlleuse opération, on ne peut pas pronostiquer avec exactitude la date de son rétablissement et les éventuelles séquelles. Malgré l'optimisme des médecins, le suspense est total.
Rigobert SONG étant devenu un sujet politique et médiatique, on court à son chevet, même s'il n'ouvre pas encore les yeux et que son état actuel ne nécessite pas un ballet de visites. Après Issa HAYATOU, c'est le tour de l'ambassadeur du Cameroun à Paris, du ministre des Sports, du président de la Fédération de football, accompagnés des LIONS INDOMPTABLES et des caméras, qui vont aller s'agglutiner autour de SONG qui a pourtant besoin d'oxygène et de repos. D'autres cortèges politiques et diplomatiques s'apprêtent à aller s' installer avec les tentes et les tam- tams devant l' hôpital la Pitié - La Salpe?trie?re à Paris.
Pendant ce temps, au Cameroun, la situation dans les hôpitaux ne fait que s' aggraver. Lundi 10 octobre 2016, les malades de l'hôpital Général de Yaounde? se sont mis en grève parce que tous les appareils utilisés pour la dyalise sont en panne. La salle d'eau qui permet de réaliser l' hemodyalise est aussi en panne depuis 9 mois. Il semble que les techniciens marocains, attendus depuis 3 mois pour les dépanner, sont eux- mêmes tombés en panne avant le décollage . Selon le directeur de l' hôpital, ils vont peut-être arriver dans une semaine, quand les malades souffrant de reins, seront déjà morts s'ils ne sont pas évacués. L' État du Cameroun présente l' hôpital Général comme celui de référence, mais le gouverneur de la province du Centre vient d'être évacué en France pour la deuxième fois par avion médicalisé aux frais du contribuable camerounais. Ni le ministre de la Santé, ni le Premier ministre n'acceptent seulement rencontrer les pauvres malades qui leur adresse des lettres de détresse depuis des mois.
Même quand on meurt au Cameroun , trouver une place à la morgue, c'est comme trouver une suite présidentielle dans un hôtel cinq étoiles situé en plein camp des réfugiés palestiniens. Dans toute la région de Ngaounde?re? , il n'y a plus une seule morgue qui fonctionne. L'ancien leader du syndicat des étudiants, mort dans l' Extrême - Nord il y a deux jours, a été transporté dans l' Est du Cameroun, pour pouvoir trouver une place dans une morgue. Comme le disait GHANDI: ? un pays ou? on perd l'espoir, devient un mouroir?.
Prévenir vaut mieux que guérir. Dès que vous êtes malade, commencez par vous enterrer.