"Les paroles s'envolent , mais , les écrits restent " . Ce précieux sésame ci-dessus , qui a plus de valeur que tous les décrets signés par le Président Paul Biya , tout au long de son magistère , est la parfaite illustration de cet adage populaire .
Les écrits sont pourtant là et les faits parlent d'eux-mêmes ! Aujourd'hui , si vous osez paraphraser ce testament du Président Paul Biya et en tirer la conclusion la plus évidente qui s'impose , à savoir que le peuple camerounais s'achemine lentement, mais sûrement vers une élection présidentielle anticipée , certains esprits moyenâgeux du parti au pouvoir sont prêts à intenter , contre vous , tout un procès, pour outrage au Chef de l'État et tentative à la sécurité républicaine . Et pourtant les faits sont sacrés ! Et pourtant , les faits sont têtus ! Et pourtant , mon homonyme Jean de la Bible a dit : " Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous affranchira ". Comment expliquer qu'une horde d'individus , sous les auspices d'un Éric Mathias Owona Nguini , soit si réfractaire à la vérité ? Comment comprendre qu'une association d'individus , sous l'instigation d'un Jacques Fame Ndongo et d'un Grégoire Owona ,
se complaise tant dans les labyrinthes ténébreux de l'irrationnel ? À quel Saint doit-on se vouer , quand notre propre parole plaide contre nous , devant le Tribunal de l'histoire ? Et pourtant , il est écrit : " Au commencement , était la parole ; la parole était auprès de DIEU ; et la parole était DIEU ! Quoi qu'il en soit , contrairement à ce que certains affabulateurs veulent faire croire à l'opinion nationale et internationale , le seul ennemi du Président Paul Biya , en ce moment , n'est autre que sa propre déclaration du 9 Juin 2004 , à l'aéroport international de Nsimalen . Comme quoi , nos vrais ennemis sont tapis en nous-mêmes .
Depuis que ce document assassin a été exhumé , par on ne sait qui , il a complètement ravi la vedette sur la scène politique nationale , au point d'embarrasser , d'agacer et de donner des frissons aux apparatchiks de ce régime ... Autant dire : dura lex sed lex , c'est-à-dire la loi est dure , mais , c'est la loi ,
puisque la parole du Président de la République a force de loi .
Pour ma part , je pense sincèrement que cette pique du Président Paul Biya , qui , sur ses lèvres , avait le goût exquis du miel , le 9 Juin 2004 , et qui , aujourd'hui , dégage , dans les couloirs du Palais d'Etoudi , l'odeur âcre de la morsure d'un serpent , devrait donner du grain à moudre à tous ces étudiants qui rêvent de soutenir , comme François Marc Modzom , une thèse de doctorat d'Etat en sciences politiques ; le directeur de thèse étant , bien entendu , Éric Mathias Owona Nguini qui se fait passer pour le plus grand politologue camerounais de tous les temps .
En attendant , tout en reconnaissant que je suis l'un des rares leaders politiques constitutionnellement concernés , par les funérailles du Président Paul Biya dont l'âge excède le mien de 35 ans , l'âge éligible à la Présidence de la République , selon notre constitution, je garde imperturbablement mes yeux rivés sur le Palais de la République. Ce détail vaut la peine d'être précisé , car , comme disent les Allemands : " Le diable se trouve dans les détails " .
Jean Collins OYONO-ENGUELE , leader politique , Président de la Renaissance Pour le Développement du Cameroun .