Sérail: comment Marcel Niat s’est fait humilié à Bafoussam

 Niat Senat Camerounais220815750 2/3 des tribunes étaient vides lors du meeting organisé par le président du Sénat

Thu, 7 Jun 2018 Source: Albert DZONGANG

Dans sa quête foireuse d’une reconnaissance par ses frères de l’Ouest, après le tour des tontines, le meeting raté de Bafoussam, Monsieur Marcel NIAT NJIFENJI (2e personnage de la république dit-on,) s’est replié dans son village natal, où il espérait battre les records de popularité.

Ne parlons pas des tentes aux 2/3 vides, ou plus précisément de celle réservée au département de la MIFI restée inoccupée. Comment cela aurait pu être autrement, étant donné que le chef politique R.D.P.C. de ce département, l’honorable Sénateur élu, et non repêché comme certains qui se pavanent, Monsieur Sylvestre NGOUCHINGHE, n’était pas partie prenante dans ce cirque. Lui qui dit-on, a été combattu par le trio Marcel NIAT NJIFENJI-Ibrahim MBOMBO NJOYA-Jean NKUETE, pour l’empêcher d’entrer au bureau du sénat.

Ces derniers préférant faire perdre à l’Ouest le poste de Vice-président qu’il détenait dans le bureau sortant. Ils veulent aujourd’hui être honorés par ceux pour qui, ils n’ont jamais rien fait avec leurs titres, « coquilles vides ».

Parlons de nos traditions foulées aux pieds, par ces chercheurs de titres, de protection et de prébendes.

A ce meeting, on se serait attendu à ce que Monsieur Marcel NIAT NJIFENJI dise ce qu’il a fait lors de son premier mandat pour l’Ouest en général et son Bagangté natal en particulier.

Non, il est venu remercier et remercier encore son bienfaiteur le Président Paul BIYA, sans qui il n’existerait pas.

Pour tous les rêveurs, je leur conseille de relire ma trajectoire dans le R.D.P.C. Adulé en 1990 pour mon courage en faveur du régime vomi à l’Ouest, on s’est vite rappelé, aux premiers rayons de soleil, que je n’étais pas né du bon côté. A qui le tour ?

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· AU CAMEROUN, QUAND LES BETIS SOUTIENNENT Paul BIYA, C’EST NORMAL.

· QUAND UN BAMILEKE SOUTIENT PAUL BIYA, IL EST PATRIOTE.

· QUAND UN BETI SOUTIENT KAMTO, IL EST TRAÎTRE

· QUAND UN BAMILEKE SOUTIENT KAMTO, IL EST TRÈS TRIBALISTE.

· Quand les admis aux concours sont de la même région, c’est normal.

· Quand un homme d’affaires recrute dans son entreprise ses frères compétents, il est tribaliste.

L’absence du Chef Supérieur des Bagangté resté dans sa chefferie, suffit à elle seule pour expliquer le caractère foireux de cette manifestation. Nos coutumes commandent qu’un chef qui se rend dans un autre village, pour quelques raisons que ce soient, passe d’abord par la chefferie concernée. Tous ces chefs qu’on exhibait tels des objets d’arts, se sont-ils posés la question de savoir pourquoi leur « collègue » n’était pas présent ? A la course au fric, c’était « Chacun pour soi, et NIAT pour tous ».

Commençons par le Sultan, qui à force de voir son autorité contestée dans son Noun, par ADAMOU NDAM NJOYA son cousin, se replie pour une gloire éphémère, chez les Bamileké, qu’il aime pourtant chasser de ses terres. Les « chefs » Bamileké tels des Tchinda le vénèrent. On attend son meeting à Foumban pour appeler M. Paul BIYA à se représenter aux élections futures. On est jamais prophète chez soi, nous dira-t-il.

Le scandale a commencé ce jour par la ridiculisation du vaillant chef Bangoulap, choisi par Monsieur NIAT pour remplacer son propre chef en disgrâce. Il arrive en dansant tel un comédien dans une salle de spectacle. Moment choisi par ses soi-disants Bamileke, qui ne connaissent rien des us et coutumes, pour lui jeter des billets de banque sur la tête. Un autre « feyman » poussera le culot jusqu’à lui mettre des billets sur son chapeau et tapoter sa tête.

Quelle horreur ! Le chapeau chez nous et même ailleurs, est le signe sacré du pouvoir (Sacre de la Reine, des Rois, du Pape), aucun individu ne doit publiquement s’approcher à moins d’un mètre de son chef, sans se courber et frapper les mains. Le Chef Bangoulap a été ainsi transformé en griot, mendiant le « farotage » sur la place publique en mondovision sur Canal2 International. Pauvre tradition Bamileké, piétinée à Bagangté. Le supplice va continuer quand on lui demandera de lire un texte qu’il n’a pas écrit. Il a dit le faire au nom des populations de l’Ouest. A-t-il consulté ses notables ? S’est-il concerté avec ses compères présents ? Il a agi en son seul nom.

Le Chef Bagangté étant resté à son palais, tous ces chasseurs de prime étaient là en leur nom propre, pour pointer comme disent les artistes. Aucun n’ayant demandé l’avis de sa population. Toutes les bénédictions données par eux à cette occasion se transforment en malédiction et vont porter malheur à leurs destinataires. La cérémonie a été maudite par le Chef des Bagangté. Aucun autre ne peut venir offrir des sacrifices acceptés des dieux, en dehors de ce dépositaire du pouvoir sacré sur ces lieux.

Il y a également cette absence qui a troublé la fête. Madame la Mairesse de Bagangté, remplacée par un «collègue » de Bassamba, partie sans excuse pour signifier sa désapprobation.

Ce meeting présenté comme celui de l’Ouest, n’avait pour orateurs que les fils du Ndé, en dehors du grand maître, le Sultan Ibrahim MBOMBO NJOYA et le Chef Bamendjou, qui a raté une occasion de se taire. Il s’est emparé du microphone pour dire tout son amour pour Monsieur NIAT et son vœu de voir le Président Paul BIYA demeurer au pouvoir éternellement. Venant de ce monarque, connu pour ses positions antérieures, on peut penser qu’une nouvelle race de TCHIROMA est née à l’Ouest. Seulement, comme dans l’armée, on dit aux soldats d’obéir à leurs chefs, pour tout ce qu’ils commanderont pour le bien de la nation, les prières des chefs n’ont de pouvoir que si elles concourent au bien être de leur peuple. Sinon, c’est du verbiage creux et déshonorant. Papa SOKODJOU Jean Rameau, quelle mouche t’a piqué ?

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Aucun Camerounais sain d’esprit ne peut demander à notre frère Monsieur Paul BIYA, du haut de ses 86 ans, de se maintenir au pouvoir. Il n’y a que les profiteurs du régime pour le faire en leurs seuls noms, afin de conserver leurs privilèges et appauvrir d’avantage leurs pauvres concitoyens.

Je commence à regretter, d’avoir en 1990, au plus fort moment de la contestation à l’Ouest, dissuadé le pouvoir de nous nommer chefs de 1er degré. Nous étions six sur la liste.

D’ailleurs, le nouveau Ministre de l’Administration Territoriale a remis le projet au goût du jour. Les chefs vont être nommés, d’autres destitués. Wait en see !!! A vous tous Bamileké traîtres, vous rendrez un jour compte de vos forfaits à nos ancêtres.

Parions que d’ici peu, à l’instar de leurs amis du Sud, membres du gouvernement, ces activistes du R.D.P.C. se feront nommer chefs et écraseront ceux qui leur déroulent le tapis rouge aujourd’hui. Ainsi, le pouvoir aura fabriqué ses propres griots chez les Bamileké et adieu à nos traditions ancestrales. Vous les chefs d’aujourd’hui, nos ancêtres vous regardent et le « Ndo » (la malédiction) est déjà en route.

Auteur: Albert DZONGANG