Sérail: comment l’affaire Bala a précipité la chute Belinga Eboutou

Belinga Eboutou Ambassadeur France L'evêque de Bafia a été retrouvé mort dans les eaux de la Sanaga le 2 juin 2017

Tue, 13 Mar 2018 Source: camer.be

Alors qu’on semblait avoir enterré le dossier Monseigneur Jean-Marie Benoît Bala, évêque de Bafia retrouvé mort dans les eaux de la Sanaga le 2 juin 2017 dans la petite localité de Ntsang dans le département de la Lékié, le dernier réaménagement gouvernemental au Cameroun le 2 mars offre tout une autre lecture.

En effet, « l’homme du président » ou encore le « Vice-président » comme les médias le nomment au Cameroun, le diplomate Martin Belinga Eboutou 78 ans, a été débarqué du cabinet civil et laissé sans poste. Le fait pourrait paraître anodin mais c’est la première fois en 35 ans qu’un directeur du cabinet civil du président Biya est débarqué et laissé sans poste.

Qu’est ce qui s’est réellement passé ? Le 31 mai 2017, le véhicule de l’évêque de Bafia est retrouvé garé sur le pont dit de l’Enfance à Ebebda à une centaine de kilomètres de Yaoundé et à 40 km de sa résidence de Ngondon un quartier modeste de Bafia. Dans la voiture on y trouve un mot : « Je suis dans l’eau ». Les supputations vont aller bon train jusqu’à cette fatidique date du 2 juin 2017, date à laquelle le corps sans vie de l’évêque est découvert.

Les premiers témoignages recueillis auprès des riverains et de ceux qui ont observé le corps de l’évêque au sortir de l’eau ne croient pas à la thèse de la noyade ou d’un accident. Ils concordent tous à dire que l’évêque a été assassiné avant d’être mis dans l’eau. Pour soutenir leur thèse, il parle d’un corps qui n’a pas pris d’eau, qui n’a pas été mangé par des poissons, qui a des traces de strangulation.

Une autopsie qui révèle une mort lente et atroce de l’évêque

Les observations faites par les profanes seront confirmées par l’autopsie réalisée sur la dépouille de Monseigneur Jean-Marie Benoit Bala le vendredi 2 juin 2017 par un collège de médecins comprenant deux agrégés de médecine, trois médecins assermentés et un dernier médecin désigné par la Conférence des Évêques du Cameroun et lui-même prêtre.

Mais seulement assez rapidement le premier rapport d’autopsie sera disqualifié sans autre forme de procès et des « barbouzes entreront en scène » comme l’affirme le Prof Vincent-Sosthène FOUDA de l’université de Houston, qui s’emparera du dossier et fera de nombreuses correspondances au Vatican dans lesquelles il va nommément désigner le directeur du cabinet civil comme étant le commanditaire de l’assassinat de Monseigneur Jean-Marie Benoît Bala.

Le 18 août 2017, le professeur Vincent-Sosthène FOUDA perd sa maman au Cameroun et pour s’y rendre adressera une correspondance au président Biya afin que sa sécurité y soit assurée.

Le chef de l’État sera alors représenté à ces obsèques officieusement par le ministre chargé des missions à la présidence de la République Philippe Mbarga Mboa tandis que de nombreux évêques dont le président de la conférence des évêques du Cameroun l’archevêque de Douala Mgr Samuel Kléda se présenteront au domicile de Vincent-Sosthène Fouda.

Le 18 octobre 2017, le professeur Vincent-Sosthène Fouda est agressé à son domicile, une vidéo de l’universitaire et homme politique camerounais est alors diffusée sur Vision 4 de monsieur Amougou Belinga où l’on tentera de faire croire à l’opinion publique nationale et internationale que l’universitaire camerounais est un homosexuel.

Le 20 décembre le Conseil National de la Communication du Cameroun suspend pour une durée de 2, trois journalistes de la chaîne de télévision Vision 4. le 13 février, le chargé d’affaire du Vatican au Cameroun remet une correspondance du Saint-Siège au président de la République dans laquelle le Vatican décide de ne pas nommer de Nonce-Apostolique au Cameroun tant que Martin Belinga Eboutou sera en poste comme directeur du cabinet civil de la présidence. Le Vatican va plus loin et demande qu’il soit livré à la justice.

A la même date les extraits d’un ouvrage de Vincent-Sosthène Fouda relatant la vie et la mort de Monseigneur Jean-Marie Benoît Bala sont publiés dans un certain nombre de journaux en ligne, la préface est signée le P. Erik Oland nouveau provincial des Jésuites au Canada.

L’ancien Nonce apostolique accusé de n’avoir pas suffisamment protégé Mgr Jean-Marie Benoît Bala a été muté en Indonésie le 8 septembre 2017. Monseigneur Joseph Akonga Essomba lors de son homélie en la cathédrale Notr-Dame des Victoires de Yaoundé le mercredi 2 août 2018 dira : « Notre église est livrée aux forces des ténèbres d’une part par des suppôts de Satan, et d’autre part par certains faux membres de cette église.

Certains faux membres de cette église, innombrables bienfaiteurs et sympathisants qui veuillent détruire de l’intérieur… Nous avons beaucoup de faux frères » et de conclure « la faute n’est pas la tienne, celui qui m’a livré à toi a un plus grand péché. » sous les acclamation des fidèles.

Mgr Joseph Akonga Essomba faisait écho donc à la voix du prof Vincent-Sosthène Fouda Essomba qui dès le 29 mai 2017 dès l’annonce de la disparition de Mgr Jean Marie Benoit Bala, multipliant les interventions dans les médias. C’est notamment lui qui donnera la clé de la phrase énigme « je suis dans l’eau ». Monseigneur Pioro Pioppo grand ami de Martin Belinga Eboutou avait choisi pour devise épiscopale le 18 mars 2010 en la basilique Saint Pierre de Rome, épiscopale Quasi lignum super aquas » traduit en français ça donne « Comme un arbre sur les eaux ».

Devise prémonitoire ? L’eau dans laquelle on a retrouvé la dépouille de Mgr Jean Marie Benoit Bala vient d’emporter le « vice-président » du Cameroun pendant que la barque du Nonce apostolique défie les tempêtes en Indonésie. L’assassinat de Monseigneur Jean-Marie Benoît Bala n’a certainement pas encore livré son dernier secret. En attendant c’est tout le Cameroun qui attend avec impatience l’ouvrage Monseigneur Jean-Marie Benoît Bala C’est le don de Dieu.

Auteur: camer.be