D’après les dernières informations provenant des Ambassadeurs des Nations Unies, un dialogue hautement confidentiel se déroule actuellement à Abuja entre le gouvernement de Paul Biya et les dirigeants d'Ambazonia pour résoudre la crise anglophone. Si l’issue des discussions n’est pas encore claire, nous avons la confirmation que le débat tourne autour de l’hypothétique séparation. Ayuck Tabe serait en plein contrôle des négociations et refuserait tout compromis qui ne serait pas lié à l’établissement de l’état de l’Ambazonie.
Le pire bilan de Biya avec les assassinats des populations civiles Anglophones ne joueraient pas en sa faveur. Ce dernier serait donc en train de négocier le soutien du Commonwealth, la France et les Nations unies pour essayer de mettre un maximum de pression sur Ayuk Tabe pour qu'il abandonne la quête d'Ambazonia indépendante afin de donner une chance à la décentralisation. Seulement, il se trouve que la loi sur la décentralisation a été adoptée et amendée au Cameroun depuis la constitution de 1996 et abandonnée par la suite. C’est pourquoi, Ayuck Tabe trouve que cette proposition est une tactique manipulatrice de Paul Biya qui prêche dans le vide.
Si la plupart des diplomates de Biya n'ont pas commenté pendant les négociations, René Sadi avait déjà déclaré vendredi que Biya ne tolérerait pas l'autodétermination d'Ambazonia, car tous les anglophones ne veulent pas la séparation, mais Ayuk Tabe a rapidement riposté en évoquant les manifestations de masse du 22 septembre et du 1er octobre 2017. Les deux partis pour l’heure sont donc chacun bloqué sur leurs positions. Il se dit aussi que le gouvernement de Biya n’était pas très bien préparé pour ces négociations, car a priori, ils sous-estimaient les dirigeants intérimaires de l’Ambazonia qui finalement se montrent très coriaces avec une meilleure feuille de route remplie des faits historiques très précis mettant en cause le régime de Yaoundé ainsi que les images des victimes massacrées.
L'équipe de Biya aurait menacé de "bloquer" les négociations si la question de la décentralisation n'était pas résolue. Les dirigeants intérimaires d'Ambazonia ont rejeté toute forme d'union avec la République du Cameroun, que ce soit la fédération ou la décentralisation. Les responsables américains appellent le gouvernement de Biya à ne pas détourner les négociations en utilisant le rejet sur la question de la décentralisation comme excuse pour retarder les pourparlers. Une autre option qui serait sur la table serait celle du référendum entièrement parrainée et organisée par les Nations Unies du moment où Biya tenace reste persuadé que la séparation n’exprimerait pas la volonté de la majorité des Anglophones.