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Sambagate: révélations troublantes sur Lambert Nang

Samba Nang Tribalisme Félix Antoine Samba et Lambert Nang

Thu, 27 Apr 2017 Source: Boris Bertolt

Suite aux réactions de Jean Lambert Nang à la suite de la divulgation de la fortune de Felix Antoine Samba, nous avons cherché à savoir quels étaient les déterminants de ce soutien.

Pour comprendre les raisons pour lesquelles il a tribalisé l’affaire Samba, il faut remonter à son parcours. Lors de son passage en tant que responsable du service des sports à la CRTV, il s’était singularisé par son affairisme en livrant des casettes à des montants largement surfacturés pendant plusieurs années. Bien entendu, cette forfaiture ne pouvait durer. À l’issue d’une enquête menée par le Contrôle supérieur de l’Etat sur la gestion de la redevance audiovisuelle, les enquêteurs avaient réussi à l’épingler. Ce qui lui avait valu une interdiction de sortie du territoire pendant plus de 10 ans (Nous y reviendrons plus tard).

En 2006, alors que, dans le cadre des éliminatoires de la coupe du monde en Allemagne, les Lions Indomptables du Cameroun viennent de se voir réattribuer les 06 points enlevés par la FIFA pour avoir porté des maillots non conformes lors de la CAN en Tunisie, Le responsable des sports s’invite sur le plateau du journal télé et tient des propos ambigus qui lui vaudront son éviction définitive de la CRTV. Repêchée par l’équipe du président de la Fecafoot, Jean Lambert Nang rebondit la même année et à la surprise générale comme nouveau Directeur général de la fédération. Pour justifier ce choix, Iya Mohamed déclarera aux neuf membres du bureau directeur de la Fecafoot qui trouvaient que Jean Lambert Nang était arrogant et n’avait aucune expérience de la gestion, contrairement aux deux autres candidats en lice : ‘’ Je peux faire confiance à monsieur Nang, il a prouvé à plusieurs reprises qu’il peut ‘mourir’ pour moi ‘’. L’idylle entre les deux hommes durera exactement…06 mois. Juste le temps qu’il soit chassé comme un malpropre pour trahisons et relations difficiles avec l’argent.

Il végètera encore pendant plusieurs années avant d’être recruté comme chargé de communication par son frère du village, Nanga Eboko, Messengue Avom, devenu ministre des travaux publics en 2006. Ce mauvais conseiller induira en erreur Messengue Avom dans le dossier de la route Ayos – Bonis, tout en insultant au passage le ministre de l’Economie Louis Paul Motaze qu’il accusait de vouloir prendre le secrétariat général de la présidence de la République, qui dans ses rêves villageois, revenait de droit à Messengue Avom. A la sortie du gouvernement de Messengue Avom en 2011, il conserve son poste pendant quelques mois sous le nouveau ministre Patrice Amba Salla. Ce dernier ne tarde pas à se plaindre de se prébendier qui multiplie les intrigues au sein du ministère, et s’en débarrasse manu militari. De nouveau dans la rue, il rebondit grâce au SGPR Ferdinand Ngoh Ngoh, également de Nanga Eboko, qui profite du renouvellement du personnel du Ministère de la Communication pour l’imposer au ministre Issa Tchiroma comme directeur de la coopération. Un poste où on attend toujours quatre années après le bilan de ce qu’il a pu faire. Il faut souligner que l’arrivée de Ferdinand Ngoh Ngoh à la tête du Secrétariat général de présidence de la République a été véritablement salvatrice pour lui.

Dans le cadre de l’affaire dite des cassettes, il avait reçu une interdiction de sortie du territoire pendant près de 10 ans. Cette dernière a pu être levée grâce au SGPR et c’est ainsi que pour la première fois depuis de nombreuses années, il a pu représenter le ministère de la Communication au mondial Brésilien en juin 2014. L’occasion faisant le larron, son amour pour l’argent et la facilité l’ont conduit une fois de plus à renouer avec ses mauvaises habitudes. Ainsi, non content d’avoir détourné une partie des frais de mission de ses collègues, il a été incapable d’organiser le village de la communication autour des lions indomptables qu’il était chargé de mettre en place. Cependant plusieurs millions de FCFA prévus à cet effet ont été dépensés sans que l’on ne voie le moindre résultat durant le séjour de l’équipe nationale. L’affaire est pendante au Contrôle Supérieur de l’Etat (CONSUPE).

Paradoxalement, alors que le budget du ministère de la communication n’a cessé de baisser au fil des ans, celui de la direction de la coopération que dirige Nang Jean Lambert n’a eu cesse d’augmenter à la surprise de tous les hauts cadres du ministère. Une seule raison l’explique : l’arrivée de Felix Antoine Samba (lui également de Nanga Eboko) à la tête de la direction budget. Sous le règne du Sultan du cacao, Jean Lambert Nnang d’après les cadres du ministère des finances, a sans doute été le directeur d’administration centrale le plus choyé. Ses nombreuses missions fictives à l’étranger étaient réglés en CASH, tandis que ses collègues lorsqu’ils sont en mission ne bénéficient pas des mêmes faveurs.

Voilà donc les raisons véritables pour lesquelles ce journaliste est devenu l’avocat défenseur de Felix Antoine Samba, n’hésitant pas à mettre en péril par la promotion des thèses génocidaires et l’unité nationale alors qu’il s’agit simplement d’une volonté de protection de son ventre et du clan tribal qui manifestement lui a tout donné.

Auteur: Boris Bertolt