'Samuel Eto'o doit présenter ses excuses en toute humilité à Yannick Noah'

La FECAFOOT a tenté d’instrumentaliser l’opinion publique

Sat, 24 Sep 2022 Source: Boris Bertolt

Pour tout observateur averti de l’affaire autour de l’équipementier il est évident que pour faire passer l’opération mafieuse de ONE ALL SPORTS, La FECAFOOT a tenté d’instrumentaliser l’opinion publique autour de deux facteurs:

Primo : le sentiment anti-français. Faire passer le changement d’équipementier comme un acte nationaliste contre l’ancienne colonie. Or ONE ALL SPORTS n’est pas une société camerounaise. Puis opposer le camerounais, Samuel ETO’O au français, Yannick Noah. Or ETO’O n’est en rien plus camerounais juridiquement que Yannick Noah. Car Samuel ETO’O a la nationalité Espagnole et même Italienne. Donc si on dit de Yannick Noah qu’il est français l’on doit également dire de Samuel ETO’O qui est espagnol ou italien.

Secundo : Le populisme (monter le peuple contre les élites). Faire passer la démarche de Samuel ETO’O de remplacer CoQ Sportif par une entreprise offshore spécialisée dans la fraude comme un choix du peuple qui s’oppose aux élites « corrompues » travailleraient pour les intérêts français.

Mais, le problème c’est que ces deux stratégies ne peuvent pas empêcher que la vérité apparaissent. Non seulement ONE ALL SPORT C’est une société écran contrôlée par des camerounais, mais que la FECAFOOT doit respecter le contrat signé avec Coq Sportif. Et c’est sur ce dernier aspect que Yannick a insisté.

En effet, certains se seraient attendus à ce que Yannick Noah fasse d’importantes révélations. Il n’en est rien. Yannick Noah étant membre du Conseil d’administration de CoQ Sportif et une procédure judiciaire étant en cours, il est tenu au droit de réserve. Mais il a donné deux indicateurs très importants.

Le premier relève de l’historique de l’arrivée de Coq Sportif. Yannick Noah confirme que le Cameroun n’avait plus d’équipementier. Puma était parti et ne voulait plus revenir avec les mêmes offres. ETO’O lui même avait négocié avec PUMA ils ont refusé. A ce moment, le Coq Sportif négocie déjà avec le Sénégal qui a une valeur marchande plus importante que le Cameroun. Mais Yannick Noah pèse de tout son poids pour que CoQ Sportif abandonne les négociations avec le Sénégal, pour venir habiller le Cameroun. Voilà exactement ce qui s’est passé et c’est un acte de patriotisme.

Le deuxième relève du contrat. Dans une société moderne personne ne se lève un matin et rompt un contrat. Ce n’est pas possible. Un contrat doit être respecté. Samuel ETO’O a construit toute sa carrière sur des contrats. Donc il connaît la valeur d’un contrat. Et sait qu’on ne rompt pas un contrat comme ça. Or lui à la FECAFOOT, il s’est levé un

matin et dit à CoQ Sportif quatre mois avant la Coupe du Monde: « partez, c’est fini ». On lui demande pourquoi, il ne donne aucune explication. Le monde n’est pas une jungle.

Si Samuel ETO’O avait été humble et sérieux, il serait allé voir son « Grand frère » Yannick Noah, lui expliquer les griefs qu’il a contre Coq Sportif. En grandes personnes et « frères » ils devaient trouver un terrain d’entente loin du bruit, tout en préservant les intérêts de toutes les parties.

Mais le problème de Samuel ETO’O était ailleurs. Sa seule ambition était le contrôle du Business de la vente des maillots. Raison pour laquelle il ne s’est pas comporté comme un président de la FECAFOOT mais comme un chef de gang. Problème: même les chefs de gang les plus puissants du monde ont toujours fini par commettre des erreurs.

Samuel ETO’O doit simplement en toute humilité retourner présenter ses excuses à Yannick Noah.

Boris Bertolt

Auteur: Boris Bertolt
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