Va-t-il abandonner tout ce pour quoi il s'est battu contre même ses anciens amis, pour rentrer définitivement dans sa deuxième patrie? En tout cas, personne ne croit que Samuel Eto'o écoutera les conseils ci-dessous que lui donne le journaliste Michel Biem Tong.
"Nous savons tous que tu aimes le Cameroun car seul un patriotisme sans limites peut pousser une star du foot mondial respectable et respecté à travers le monde, à quitter le confort européen pour venir s’occuper de ses jeunes frères dans son pays natal. Nous savons tous que tu ne veux que du bien des footballeurs camerounais et que sous ton ère en tant que patron de la Fédération, le footballeur et le football camerounais retrouvent peu à peu de sa dignité et de ses lettres de noblesse.
Mais le contexte et l’environnement de notre pays ne sont pas propices aux personnes comme toi qui rêvent, qui osent, qui veulent changer les choses et à cet effet y mettent poigne et rigueur. Que non. Le contexte camerounais s’accommode de personnes veules et permissives enclines aux magouilles et aspérités de toutes sortes. La preuve, depuis ton arrivée à la tête de la FECAFOOT, jamais exécutif de la Fédé n’a été autant charcuté par les Camerounais que celui que tu diriges.
Passe encore que cela provienne des sympathisants du régime Biya car le vent du changement qui souffle à la FECAFOOT a sans doute emporté leurs intérêts mafieux. Passe encore que cette campagne nauséeuse s’appuyât sur des faits irréfutables et incontestables. Mais qu’à cette catégorie de personnes ce soient associés certains partisans de la lutte pour le changement au Cameroun, que cette campagne malsaine et haineuse soit basée sur du mensonge, la délation et la volonté de nuire, alors la coupe est pleine.
Bien plus, aucune sanction ne doit être prise contre un joueur pour indiscipline de peur qu’on ne te rappelle que toi non plus tu l’as été par ton passé de joueur.
Dans un tel environnement, peut-on véritablement atteindre les objectifs qu’on s’est fixés en tant que manager? Non. Alors pour éviter de te mettre davantage dans des difficultés à l’avenir, après la coupe du monde, démissionne de la présidence de la FECAFOOT et retourne en Espagne t’occuper de ta famille et de tes affaires. Car en fin de compte, les Camerounais veulent que ça change dans leur pays mais au même moment, il semble s’accommoder de la situation catastrophique et pourrie que traverse ce pays.
Les Camerounais méritent leur pays et leurs dirigeants. Il vaut mieux les laisser avec eux".