Sanaga Maritime: les populations s’opposent aux autorités accusées de vouloir brader les terres

'Qui du MINFOF ou du DRfof est habilité à autoriser une VC légale ?'

Thu, 11 Nov 2021 Source: BORIS BERTOLT

Les litiges fonciers sont devenus une bombe à retardement sur toute l'étendue du territoire national camerounais. Les populations expriment de plus en plus leur mécontentement sur ce qu'elles qualifient de spoliation de leurs terres. Le dernier remous vient de la Sanaga Maritime où les populations locales s’opposent aux autorités administratives accusées de vouloir brader leurs terres. Elles appellent à l'intervention du premier ministre Joseph Dion Ngute.

La rédaction de CamerounWeb vous propose, ci-dessous, la réaction des populations

“Nous continuons à constater une filouterie organisée de l'administration et les élites politiques et autorités traditionnelles de notre localité.

La réunion d'information tenue à Songmbengue par le Préfet de la Sanaga Maritime faisait mention de deux ventes de coupe : N°.0307405 et 0307406.

Mais le Délégué Régional de la forêt et faune du littoral donne autorisation du début des activités des coupes d'une seule VC le N°0307405 dont le délai serait prévu au 31 décembre 2021.

Où est passée l'autre VC le N°0307406?

Par ailleurs selon nos recherches, il était convenu selon le cahier de charge que les activités ne pourront démarrer que si les 1/3 des doléances du cahier de charge sont exécutées particulièrement les travaux sur la route complètement enclavée.

Il faut noter que, ce cahier de charge desdites ventes de coupe serait monté par nos Élites politiques : Le Magistrat hors hiérarchie Monsieur MBENOUN Théodore, l'ex journaliste de la CRTV Monsieur MOMHA Alex Blériot et le sous-directeur au Ministère des recherches scientifiques et de la rénovation Monsieur NTEP Albert.

La population riveraine reste jusqu'à l'heure actuelle sans informations ni sensibilisation aucune, mais elle constate amèrement que le bois est en train d'être coupé même dans leurs mises en valeur (plantations et les espaces culturels en jachère). La population est tétanisée car des injonctions et des menaces d'emprisonnement ont été ventilées contre toute personne qui oserait se soulever ou s'opposer à ces différentes activités.

Comment se fait-il possible qu'un cahier de charge soit fait par un groupuscule au nom de toute une communauté ? Et que cela reste dans un cercle vicieux et mafieux.

Pour quelles raisons influencerait-on la communauté avec des menaces d'emprisonnement qui réclament simplement leurs droits ?

Le maire qui est le président de la commission mise en place par le préfet n'ose rien dire car soit il est complice soit influencé par les dinosaures du pouvoir quand on sait que la décentralisation au Cameroun n'est que sur les textes et non sur le terrain.

La pétition des jeunes est une lettre morte depuis deux mois aucune réponse ni de la primature, de la CONAC, du délégué régional, du gouverneur. Ces élites ont-ils bloqué la pétition des jeunes ?

Aucune notification de l'administration ne nous montre que Kobayeba a été dissoute.

Qui du MINFOF ou du DRfof est habilité à autoriser une VC légale ?

Nous appelons le premier ministre à lire et à répondre à la jeunesse de communauté lok Nkol”


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Auteur: BORIS BERTOLT