Se sentant en insécurité, Paul Biya sort les gros moyens

La démarche du Cabinet civil de la présidence de la République du Cameroun, qui consiste à afficher les réalisations du Président Paul Biya dans les principales villes, soulève de nombreuses interrogations sur la transparence et l'équité du processus électoral.

En effet, si ces réalisations sont véritablement significatives et reconnues par la population, pourquoi est-il nécessaire de les mettre en avant de manière aussi ostentatoire ? Cela semble traduire une insécurité quant à l'impact réel des actions menées durant son mandat.

De plus, cette campagne d'affichage pose un problème de justice et d'égalité entre les différents partis politiques. Il est inacceptable que le RDPC bénéficie d'un traitement de faveur, en affichant ses réalisations bien avant le début officiel de la campagne électorale, alors que les autres partis, notamment ceux de l'opposition, sont contraints de rester dans l'ombre jusqu'à ce moment-là.

Cette situation crée un déséquilibre flagrant, où le parti au pouvoir agit à la fois comme promoteur et juge de ses propres actions, tout en muselant la voix des autres acteurs politiques.

Il est essentiel de dénoncer cette manœuvre qui ne fait que renforcer l'idée d'un système politique biaisé, où la propagande prend le pas sur un véritable débat démocratique. Le peuple camerounais mérite une élection juste et équitable, où toutes les voix peuvent s'exprimer librement sans que l'une d'elles ne soit privilégiée.

Afficher des réalisations peut être perçu comme une tentative désespérée de légitimer un bilan contesté, plutôt qu'un véritable engagement envers le progrès du pays.