Solange Beyala ou l’expression de la misère intellectuelle - Paul Chouta

Solange Beyala.png Solange Béyala

Mon, 9 Dec 2024 Source: Paul Chouta

En d’autres circonstances j’aurais conseillé à tout le monde d’observer le silence du mépris que l’on peut avoir pour une personne aussi insignifiante que Solange Béyala et ses propos abjects.

Mais puisqu’elle-même se présente abusivement comme «journaliste » et «personnalité publique », il est important de faire une mise au point claire afin que la haine anti bamileke qu’elle veut inoculer dans l’opinion ne prospère point. Le silence n’est plus une option. Il encourage la propagation de la haine de l’autre.

Mlle Beyala estime que les bamileke se concertent dans leurs tontines du dimanche pour augmenter les prix des denrées sur le marché et que les parents bamiléké s’organisent pour que leurs enfants ne mangent jamais chez les voisins. Et elle prétend avoir obtenu cette « confidence » d’une de ses amies bamiléké.

La pauvreté du discours et de l’argumentaire qui va avec révèle deux choses : la misère intellectuelle de cette personne et l’expression de ses propres frustrations. Elle devrait pourtant savoir qu’en matière de prix, il existe bien au Cameroun un ministère du Commerce dont le rôle, entre autres, est de réguler les prix. Et on peut même aller plus loin dans le raisonnement : les prix obéissent à la loi du marché, c’est à dire celle de l’offre et de la demande. Et enfin, lorsque les prix des denrées et de tous les autres produits augmentent, ils affectent le porte-monnaie de tous les Camerounais, y compris celui des bamiléké.

En réalité, Solange Beyala, bien que vivant désormais au Canada, tire le diable par la queue comme beaucoup d’autres Camerounais. Et plus grave, cette pauvre femme est obligée d’élever toute seule ses enfants. On peut donc imaginer que son quotidien n’est pas aisé. Surtout qu’elle est arrivée au Canada comme simple visiteuse et se bat en ce moment pour essayer de régulariser sa situation dans un contexte où le Canada est résolu à baisser le nombre de migrants.

Mais comme toujours, au lieu de s’en prendre à Paul Biya qui n’a pas été capable pendant 40 ans de créer des conditions d’épanouissement général au Cameroun pour tout le monde, obligeant ses filles et fils à se chercher à l’étranger, elle essaie bêtement de se fabriquer un ennemi : le bamiléké. Jusqu’à quand ce peuple continuera-t-il d’être le marchepied de toute sorte d’ignares frustrés ?

Solange Beyala n’en est pas à sa première saillie anti bamileke. Cette fois elle est allée trop loin. Il est temps que cela cesse et cette hypocrisie qui consiste chaque fois à lui trouver des excuses ne marche plus. Il y a quelques semaines encore, ce sont les Bafang du Canada qui offraient quelques centaines de dollars à cette tribaliste née pour présenter leur soirée. Rien ne les y obligeait pourtant. Si tant est « qu’ils se croient plus sages que tout le monde ».

Cette pauvre fille de 52 ans a publiquement et clairement exprimé son désir de vivre loin des bamileke et de retourner avec les siens. Prenons acte. Ne forçons pas. Les bamileke doivent arrêtés de chercher l’amour des gens qui ne les aiment pas. C’est aussi cela la dignité.

Auteur: Paul Chouta