Dans une tribune publiée ce dimanche 19 décembre 2021, Abel Elimbi Lobe a mis en garde des personnalités organisées en mafia qui tentent de spolier 1570 hectares de terres appartenant à la communauté Sawa des Bonanjo. Dans sa publication, l'homme politique s'étonne que des Sawa soient parmi cette mafia qui agit contre ses propres frères et sœurs.
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"Le chef de l'État donne 1570 ha à la communauté Sawa des Bonanjo. Les Bonanjo, comme les Akwa, les Deïdo et les Belle-Belle à Douala 4, sont les communautés autochtones du littoral les plus spoliées. Ce sont ces communautés qui payent avec les Ewondo au Centre, le plus grand tribut de l'intégration nationale et qui au mépris de leur attachement à l'hospitalité comme valeur spirituelle humaine, sont l'objet de toutes les humiliations que leur infligent des légions d'imbéciles qui se sont autoproclamés dynamiques, entreprenants et je ne sais quelle autre vertu.
Parce qu'il fallait faire de la place à tout le monde, parce qu'il fallait donner du sens au principe Constitutionnel qui consacre la liberté de se fixer en tout lieu( sous réserve de…), Parce qu'il fallait croire en la construction d'un nation camerounaise, les BELL, les Akwa, les Deïdo, les Belle-Belle de Douala 4, les Bassa-wouri sont aujourd'hui les populations autochtones les plus à l'étroit au Cameroun, manquant de réserve foncière pour leurs membres.
Cette promiscuité due à l'occupation anarchique des sols dans la ville de Douala en particulier mais dans le littoral en général, qui découle de ce que le principe constitutionnel de la protection des droits des populations autochtones a mis du temps à être effectif, cette promiscuité disais-je est devenue une grande injustice dont les peuples autochtones de la ville de Douala sont des victimes.
Mais il est temps de souligner que les responsables de cette atteinte grave à la sécurité foncière dont les Sawa de Douala sont les principales victimes, ne sont pas seulement les compatriotes venus des contrées de l'intérieur: il y a au sein du peuple Sawa en général et de la communauté Sawa de Douala en particulier, des bandits retords, sans foi, sans loi, spécialisés dans l'exploitation de la détresse de leurs propres frères et sœurs, des affairistes sauvages dont les seuls affaires se réduisent à monter des procédures d'immatriculation directe au profit des communautés autochtones fictives, fabriquées de toutes pièces pour obtenir des dépendances du domaine national dont l'essentiel des superficies revient à ces esprits primaires qui se font pompeusement appeler HOMMES D'AFFAIRES.
Le pays a besoin de créateur de richesses, ce sont des spéculateurs fonciers qui apparaissent et prolifèrent.
Le pays a besoin de mécènes pour soutenir la recherche scientifique, ce sont les voyous manipulateurs des procédures d'une administration corrompue qui écument le champ économique. Quand ils ont fini de commettre leurs forfaits, arrachant des terres par ici pour les destiner au seul commerce, détournant les deniers publics par là, réalisant des marchés fictifs ici et là et indûment payés, ils se drapent de titres ronflants pour se pavaner et tenir l'étranger pour responsable de notre sous-développement chronique.
Je ferai partir de ceux des Camerounais qui se battront pour que la protection des droits des populations autochtones soit une réalité politique dans notre pays. Ceci sonne maintenant comme une condition sine qua non pour un vivre ensemble réel.
Le chef de l'État ne peut pas donner 1570 ha à une communauté autochtone visiblement sans terre, à l'étroit le plus absolu, puis une horde de malfaiteurs organisés en bande de spoliateurs autochtones et allogènes, fonctionnaires corrompus jusqu'à leur moelle, s'empare du don du chef de l'État pour le dépecer en des titres fonciers individuels frauduleusement établis au détriment de la communauté Sawa des Bonanjo, la vraie bénéficiaire.
Cette MAFIA devait être stoppée.
Cette MAFIA a commencé à être stoppée par l'annulation de 16 titres fonciers frauduleusement établis au profit des allogènes sur les 1570 ha de l'île de DINDE.
Mais que les autochtones qui se sont fait établir tout aussi frauduleusement que leurs complices allogènes, des titres fonciers sur le même domaine, prennent leur mal en patience. Ils sont également des spoliateurs au même titre que leurs complices allogènes dont les titres viennent d'être annulés: ces titres frauduleusement établis au profit d'autochtones véreux, prédateurs corrompus, seront également annulés. Les efforts pour cela demeurent en cours.
LA PREMIÈRE PARTIE DU TRAVAIL VIENT D'ÊTRE FAITE!
Merci au gouvernement !
Merci à Mr le ministre Eyebe ayissi pOur votre entêtement à faire triompher l'esprit de la loi.
Merci à vous, Monsieur le Ministre des domaines pour la protection du patrimoine foncier Sawa contre La corruption, contre ces fonctionnaires qui trahissent tous les jours les aspirations du gouvernement. Les gens torpillent le gouvernement pour tirer profit des manquements du gouvernement puis, ils se cachent derrière ce qu'ils appellent incompétence gouvernementale : alors qu'ils sont les organisateurs de cette incompétence gouvernementale.
Le combat contre cette espèce de Camerounais est rude. Il y a des gens pour le mener: que tous ceux qui sont conscients de la dangerosité de toutes ces dérives se lèvent et se donnent la main.
MERCI MONSIEUR LE MINISTRE EYEBE AYISSI.
Une partie des bandits vient de l'apprendre à ses dépens.
Il reste une autre bande de bandits: ceux là sont des Sawa, des duala même, mais ils ne sont pas moins bandits, ils spolient les bonanjo tout en étant des Bonanjo. Ils auront le même traitement que les spoliateurs allogènes parce qu'ils sont des spoliateurs sans foi, ni loi, ni conscience communautaire".