Succession de Paul Biya/Lignes 65 et 94 : Lignes de front, d’affrontement et de confrontation des réseaux

Saint Eloi Bidoung 3e Adjoint Au Maire De Yaounde VI Saint-Eloi Bidoung

Wed, 2 Nov 2022 Source: Saint-Eloi Bidoung

Paul Biya, le Grand Maître des agendas secrets et cachés, de tout au Cameroun, a créer des lignes de financement dédiées à des buts spécifiques pour l’intérêt de la Nation. Voilà que ses créatures qui convoitent sa place en font des zones de combats au pied de son trône.

Les lignes 65 et 94 sont des instruments de Paul Biya, le maître de tout au Cameroun, y compris du calendrier agricole et de la météo . Le Président a installé deux instruments de pouvoir, de son pouvoir, pour commander aux temps, et aux circonstances afin de mieux diriger les hommes. C’est par ces instruments en effet qu’il a pu dompter des lions et des tigres politiques qui rugissaient contre lui. C’est par ces outils de pouvoir qu’il a pu générer des « créatures », ces hommes et ces femmes qui sont de lui et qui sont prêts à mentir, mourir et à tuer pour prolonger leurs grâces auprès de lui. C’est aussi dans ces lignes qu’il a accompagné des idées et des projets, consolidé des investissements de certains de ses compatriotes dans les dix régions. Constat amer; c’est curieusement ces lignes qui sont querellées aujourd’hui, sous l’instigation de quelqu’un que la décence nous oblige à appeler « le plus proche collaborateur du Chef de l’Etat».

Des esprits retors, mal réveillés, prêtent à Paul Biya la grande ambition de faire du Cameroun un gigantesque pénitencier à ciel ouvert, où seront mis aux fers rouges, ces centaines de bandits à cols blancs et leurs comparses qui auront siphonné, sans pudeur ni honte, et surtout sans peur, les lignes 65 et 94.

D’autres prétendent, qu’en plus de la spectaculaire et gigantesque rafle qui devrait suivre l’audit des lignes si querellées, Paul Biya procédera à un remaniement ministériel sans pareil ni précèdent. Celui-là emportera tout ou une grande partie du Gouvernement actuel.

Pour ces eschatologues ambulants, pour ces oracles , équatoriaux disais-je, plus vite l’audit se passera, plus vite sera connu le nouveau gouvernement et plus vite on assistera à une fulgurante obésité de l’univers carcéral.

La ligne 94, libellée « Interventions de l’Etat », est une tirelire, un fond de roulement qui permet à l’Etat de faire face à des financements immédiats. Ces Lignes de Souveraineté, réservées et cachées de Paul Biya, ont été pensées pour soutenir, accompagner, financer des projets porteurs présentés par des opérateurs économiques camerounais.

Un patron de presse, maculé par sa proximité avec l’argentier national actuel, est régulièrement cité en tête des brigands de cette ligne. Il aurait reçu un peu de ces moyens d’accompagnement mis en place par Paul Biya en personne. Il a développé son groupe de presse et a réussi d’autres investissements qui font la fierté des camerounais ; investissements qui offrent de la visibilité sur l’utilisation de ces fonds et offre par ailleurs des emplois à des milliers de jeunes camerounais.

C’est l’assaut honteux d’un lobby composite, tissé avec des concussions et des conspirations secrètes, contre un homme rapidement condamné pour délit d’ethnicité. Les patronymes des deux tiers de fonctionnaires convoqués pour les besoins de l’audit, ainsi que les noms de certaines personnalités sournoisement introduites parmi les coupables d’agressions contre les lignes 65 et 94, ont une odeur de brûlé. Comme sur un champ de batailles ces « interventions de l’Etat » sont visibles et crédibles aux yeux de tous.

Pourquoi tant de haine de jalousie, de querelles et chahut autour du financement de l’homme de Warda qui en terme de valeur, toute mesure gardée, sont pourtant des quantités fortement négligeables, devant des « interventions de l’Etat », par la ligne 94, reçues par des patrons de médias, des opérateurs économiques et autres « porteurs de projets » et originaires d’une régions bien connues l’ouest pour ne pas Citer les « bénéficiaires » cachés de la ligne 94.

Des bénéficiaires qui auront poussé la discrétion jusqu’au point où l’on ne voit que des investissements privés et personnels non apparentés à l’objet de la ligne 94. En plus, ils ne sont même pas autant cités sur les réseaux sociaux que le remuant patron de presse de Warda.

On peut reprocher à « l’homme de Warda » son ostentation, sans doute fixée sur ses amitiés et ses proximités. Il reste qu’il n’aura jamais bénéficié de la ligne 94, des « Interventions de l’Etat » plus ou autant que des opérateurs économiques originaires de d'ailleurs... Entre les lignes, on perçoit qu’il est sur la ligne de mire d’un adversaire de son ami,

L’argentier national actuel. Précédemment ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, (2007-2011, 2015-2018), il est reconnu par l’opinion publique et la presse internationale (Jeune Afrique en l’occurrence et parmi beaucoup d’autres) comme étant un ennemi, surtout un adversaire de l’auteur prolifique de « Très hautes instructions du Président de la République. »Mis dans sa ligne de mire, Il espère que la ligne 65 est une ligne droite pour arriver à ses fins.

Sitôt après avoir reçu le dernier épisode de la série « Sur Très hautes instructions du Président de la République », le ministre des Finances a instruit tous les fonctionnaires convoqués de se munir des preuves et de se présenter devant les enquêteurs. Après avoir pris soin de faciliter le travail de ceux-ci, il s’est rendu à Washington pour l’Assemblée générale des institutions de Brettons Woods. Sur de « Très hautes instructions du Président de la République » venant de Paul Biya en personne. Que devons nous y lire entre les lignes ?

Si vous l’avez en ligne, le prolixe auteur des très hautes instruction, dites-lui que les lignes de missions sont gérées par les directeurs et les responsables dans les services centraux et extérieures du Ministère des Finances ; non par le ministre des Finances.

Zones de violents conflits

les lignes 65 et 94, par les audits dont elles sont sujettes, sont visiblement des zones de belligérances où des réseaux s’écharpent pour la conquête d’un territoire : le palais de l’Unité. Il faut donc manœuvrer pour obtenir une vengeance aveugle et gratuite contre un ministre réfractaire à son zèle et aux débauches de « Très hautes instructions du Président de la République. » pour se croire roi par l’effet de la longévité auprès du roi.

Si le Président de la République, Paul Biya, décide de tout, tout seul et surtout tout, cela ne saurait être le même honneur pour le Secrétaire Général de la Présidence de la République. Ce dernier eût-il été paré d’une « délégation de signature », dont l’authenticité ou l’opportunité fait l’objet d’une thèse de doctorat en science criminelle en ce moment. Nous attendons la mention. Et ça, ça va se savoir !!

Auteur: Saint-Eloi Bidoung