Chef traditionnel et icône des Affaires à Bafoussam, Tenekam a été mis sous mandat de dépôt pour une affaire de trafic des organes d’une jeune fille tuée et dépécée.
On est passé de la rumeur à la vérité , car depuis près de six jours, ce patriarche de la ville de Bafoussam bien connu de tous a été déféré par le procureur de la république près les tribunaux de première et grande instances de Bafoussam et de la Mifi pour assassinat.
Les faits remontent à plus deux semaines quand on annonçait la disparation de la jeune Nana, âgée de 11 et élève dans un établissement de la place. Quelques jours plus tard, son corps a été retrouvé dans un puits au quartier Kouogouo, non loin du commissariat du 4ème arrondissement de la ville de Bafoussam. Après l'intervention du centre de secours des sapeurs pompiers de Bafoussam, une enquête avait été ouverte afin de rechercher les auteurs de ce crime d'un autre genre.
Car le corps avait d'ailleurs été retrouvé avec des membres amputés, des parties comme les yeux, les seins, etc., absentes. Aussitôt pour besoin d'enquête, les habitants de cette concession s'étaient mis à la disposition de la police judiciaire de l'Ouest pour enquête. C'est ainsi que plus tard, les nouvelles commencent à circuler dans la ville de Bafoussam.
" Il se pourrait qu'on aurait lancé des tracts partout contre le patriarche Tenekam Joseph au sujet du crime crapuleux de la petite Nana. " Les bourreaux de la petite fille auraient rédigé des lettres anonymes accusant ce dernier d'être commanditaire du crime et disent réclamé le reste d'agent qui n'était pas encore versé.
C'est suite à l'exploitation minutieuse par les éléments par la police judiciaire de l'Ouest que le " Lion " a été interpellé et gardé à vue dans les cellules de le Pj. Une fois de plus la nouvelle se répand dans les taxis, marchés et autres lieux et le poste de police est pris d'assaut par les journalistes et autres curieux. C'est le black-out autour du sujet, mais il ne fait point de doute que l'homme d'affaires est en cellule.
Les enquêtes sont ouvertes. Puis s'ensuivra l'interpellation de quatre autres individus avec qui passeront des jours à la PJ avant d'être déférés devant le procureur de la république. Nous sommes le 05 juillet autour de 15h 30mn lorsque Tenekam arrive au parquet. Il ne sera pas déféré ce jour, parce que ses présumés complice et lui retourneront cette fois dans les cellules du commissariat central de la ville de Bafoussam. C'est le 6 juillet qu'il sera présenté au procureur pour répondre des faits qui lui sont reprochés.
La dextérité avec la laquelle ce dossier a été traité laissait croire que c'était du mensonge ou un simple chantage pour ternir l'image de ce grand monsieur menuisier et responsables des hôtels dans la ville de Bafoussam. Comme si rien n'allait se passer, la fièvre est montée d'un cran, la famille s'est mobilisée au hall de la cour d'appel de l'Ouest dans l'attente d'une suite favorable. Que non, car, malgré toutes les interventions, même celui d'un de ses fils avocat, rien n'a changé.
Les pronostics de le voir repartir libre seront déjoués à la dernière minute. C'est donc tard dans la soirée qu'il sera déféré, au grand regret de la famille qui a porté le deuil dans la grande cour. Il sera conduit manu militari à la prison centrale de Bafoussam où il séjourne depuis le 6 juillet 2015.
Selon certaines sources, ce mandat de dépôt est l'aboutissement d'un travail de groupe. En attendant de voir plus clair dans l'information qui suit son cours, il médite son sort dans ce pénitencier. Il va certainement revenir chez le juge d'instruction le 6 aout 2015 prochain. Dans à sa résidence au quartier Kamkop, tout semble calme et les commentaires vont bon train.
On entend des interpellations du genre : " Donc enfin, le père là est allé en prison ? ", comme s'il trainait derrière lui plusieurs casseroles. Seul l'avenir nous le dira. On se rappelle de cette autre petite fille qui avait été assassinée ici à Bafoussam et qu'on avait finit par mettre la main sur ses bourreaux qui séjournent en ce moment à la prison centrale de Bafoussam. Affaire à suivre.