C’est une affaire qui a secoué pendant plusieurs mois le ministère de la Défense. Un scandale sexuel étouffé par « 001 ». C’est à dire le ministre de La Défense, Joseph Beti Assomo. Elle concernait le colonel Didier Badjeck qui a tenté de violer une de ses collègues.
Boris Bertolt revient sur l’affaire.
Marie (l’identité a été masqué pour protéger la victime) était une camerounaise en service aux Nations Unies et spécialiste des questions de sécurité lorsqu’elle est invitée sur recommandation d’un officier supérieur à retourner au Cameroun.
Sur place, le ministre Edgar Alain Mebe Ngo’o l’a fait enseigner à l’EI FORCES. Puis elle est affectée à un projet sur Boko Haram avec le colonel Didier Badjeck. Le 2 octobre 2015, Joseph Beti Assomo remplace Edgard Alain Mebe Ngo’o au ministère de La Défense.
Marie reste sur le projet avec Didier Badjeck. Mais au fur et à mesure que les mois passent, Didier Badjeck commence à saliver sur la beauté de Marie. Oui selon plusieurs sources, il s’agirait effectivement d’une jolie femme. Marie repousse les avances de Badjeck. Elle se plaint d’ailleurs chez certaines de ses collègues. Mais, personne ne peut parler. Il s’agit d’un officier supérieur. Ils auraient tous les droits.
Jusqu’au jour où un vendredi, Didier Badjeck informe Marie en matinée qu’ils ont une séance de travail à 13h. Marie arrive à 13h le colonel n’est pas là. C’est à 18h40 qu’il revient au bureau. Badjeck l’appelle , elle entre et prend place. Lui reste debout et tourne.
Au moment où Marie sort de son sac un bloc note, Didier Badjeck la saisit violemment, la porte et la jette sur son bureau. C’est un homme costaud. Il écarte ses jambes et il lui dit : « on ne t’a pas dit qu’aucune femme ne dit non à un officier ? ».
Ce que Badjeck ne sait pas c’est que la fille a pris des cours d’auto -defense. C’est ainsi qu’en se débattant elle parvient à lui donner un coup entre les jambes avec son pieds et déchire sa tenue. Les boutons sautent.
Badjeck va dans son placard et sort un couteau. Il se met à crier. Le personnel présent au ministère de La Défense entre précipitamment dans le bureau. Le colonel dit que Marie a voulu l’agresser. Quant à elle, elle profite et sort immédiatement du bureau.
Bandjeck monte illico presto au bureau de Beti Assomo et dit au ministre de La Défense que Marie a voulu le violer. Violer le colonel ? Beti Assomo lui même étonné sans enquête suspend Marie pour six mois.
Des officiers supérieurs s’indignent de l’attitude du ministre qui prend une décision pour des faits aussi graves sans enquêtes. Ils conseillent à Marie de contester la décision et de menacer de porter plainte à Didier Badjeck et au ministère de La Défense.
C’est là où Beti Assomo après une évaluation de la situation annule la sanction et pour étouffer l’affaire réintègre Marie dans ses fonctions. L’affaire est définitivement étouffée. C’est comme cela que Didier Badjeck a échappé à une accusation de tentative de viol.
Cerise le gâteau, quand Badjeck est entré dans le bureau de Beti Assomo, pour justifier que c’est Marie qui a voulu le violer, il montre son caleçon qui était déchiré.