Trahison : comment le juge Sikati Kamwo et été manipulé et jeté

Arret Menotte ImagePaul Biya a nommé un nouveau juge d'instruction

Thu, 14 Dec 2023 Source: EKANGA EKANGA CLAUDE WILFRIED

Cela faisait neuf (09) mois que Sikati Kamwo occupait son poste de vice-président et juge d'instruction au tribunal militaire de Yaoundé. Autant dire que la grossesse était presque arrivée à son terme. Et pour fêter l'heureux événement, notre cher brigadier s'est dit qu'il allait entrer en concubinage incestueux avec la clique de sauvages en cravate qui tentent de libérer le Zomloa depuis février. Car il faut en effet préciser que l'insolite accouchement dont il est question ici, c'était en réalité Mebimekoup himself qui devait sortir des entrailles de Kondengui, pleurant des larmes de joie, tel un nouveau-né découvrant le monde.

C'est ainsi que, dopé des assurances de ses donneurs d'ordre, convaincu que toutes les dispositions avaient été prises par ces derniers (et accessoirement nanti d'une belle petite montagne de billets de banque), ce brave Sikati va s'empresser de nous démontrer que la patate qui sort du feu ne lui fait pas peur. Il va donc, ni plus ni moins... signer un document de remise en liberté du Zomloa Mebimegnac ! Il n'oubliera pas de préciser que Justin Danwe aurait carrément « disculpé » ce dernier de toute implication dans l'assassinat du pauvre Martinez. Et parce que la sorcellerie fonctionne toujours par paires, il va également prononcer dans la foulée la relaxation de Maxime Eko Eko, le seul patron des renseignements au monde qui n'est renseigné sur rien.

Exactement comme Mebimegnac lui-même, le seul proprio au monde qui n'est pas au courant que son pire ennemi se fait torturer dans les sous-sols de sa maison.

Décidément, qui se ressemble s'assemble.

Voilà donc ce qui nous a produit ce 1er décembre sismique, où la terre a tremblé sur toute l'étendue de la Crevettonie. Il va de soi qu'aucun citoyen sérieux (mis à part Bruno Bidjang, Serge Tamba, Dieudonné Essomba et toute la horde de gougnafiers qui s'égosillent à protéger un cannibale au nom du village) ne souhaite revoir Mebimekoup déambuler librement dans les rues de Yaoundé. Mais le tremblement de terre fut de courte durée (et forcément, le sourire sur le visage d'Yvana Fombor aussi !). Car Ferdinand a vite fait de dire à Chantal de dire à Paul que le groupe qu'il soupçonne depuis des lustres de fomenter un sale coup contre lui, est en train de vouloir libérer l'un de ses agents pathogènes.

Et tout le monde sait que, même si Paul n'est désormais plus qu'un légume ambulant, il retrouve toujours sa lucidité à l'instant même où il sent son fauteuil de Nkukuma en péril. En d'autres termes, ce fut le début de la fin pour Mebimekoup.

Et pour Kamwo, par la même occasion.

« TU FAIS QUOI COMME CA ?! »

Une seule question venue d'Étoudi par téléphone aura suffi à faire comprendre à notre petit juge qu'il n'était justement qu'un... petit joueur. Le rapport de force qu'il pensait naïvement en faveur de ses boss de l'ombre ne l'était en fait pas du tout ! Il réalisa alors qu'il venait d'engager une histoire qui allait très vite le dépasser (C'est à ce moment que l'ordinateur affiche « ERROR 404 »). Pris de panique, il va tenter de recoller les morceaux en affirmant, le jour même, que le document sur lequel se trouve sa signature « n'est pas authentique » ! À ce moment-là, nous nageons alors en plein thriller colombien. Nous sommes dans « Criminal Minds », en temps réel.

Mais dans un soupçon de pays où le patron de la DGRE dit ne pas savoir ce que fait la DGRE, où le patron de l'immeuble Ekang ne sait pas ce qu'on fait dans l'immeuble Ekang, il est normal que le juge du tribunal militaire ne sache pas non plus qui signe en son nom au tribunal militaire. C'est une logique wamakoukienne, mais une logique quand même !

Sauf que le mal était déjà fait. Il n'a servi à rien à Judas de rendre les pièces d'argent, vu que les Pharisiens avaient déjà bouclé l'affaire. Même le dernier des idiots avait compris ce qui se jouait entre Étoudi et Kondengui : la peste venait tout simplement de perdre contre le choléra, et tentait une opération de sauvetage désespérée, par Instinct de survie. Mais comme vous pouvez le constater, ce mercredi 13 s'est transformé en vendredi 13 pour tonton Sikati, qui, sur ordre de Paul (poussé par Chantal, poussée par Ferdinand), doit désormais dire adieu à son bureau. De la même façon que Mebimegnac doit dire adieu à tout espoir de liberté. Chose qu'il aurait en principe déjà dû faire depuis un an !

La même chose pourrait d'ailleurs arriver bientôt à Bidjang, ce triste fusible téléguidé, qui continue de gesticuler tel une pile mal ajustée, à faire le mariole pour de vils (et vieux) assassins.

Ou c'est parce que Kamwo le manipule ?

EKANGA EKANGA CLAUDE WILFRIED

Auteur: EKANGA EKANGA CLAUDE WILFRIED