Il y’a quelques jours, le Manager-Sélectionneur des Lions Indomptables Officiel le charismatique Rigobert Song Bahanag Officiel, a été pris en grippe par l’opinion pour une initiative dont l’intention à la base n’est pas mauvaise. Ce qui faisait problème dans cette initiative, c’est le libellé d’une séance de travail banale sous d’autres cieux , entre le consommateur du produit fini, et les différents responsables de l’incubation de la matière première. À un moment où les succeptibilités sont au rendez-vous de tout ce qui touche au football, l’élaboration du message est capital, parceque malheureusement aujourd’hui, les destinataires sont multiples et variés, par la proximité créée par les réseaux sociaux. La confection de ce message et la mauvaise réceptivité ont fini par cacher quelque chose de très important. Qu’est-ce qu’il fallait donc voir derrière cette initiative ?
Dans les années 70 lorsque l’allemand Peter Schnittger était aux commandes de la sélection nationale et à la suite de la catastrophe de la CAN 72, le Ministre de l’époque Félix Tonye Mbog a eu une idée de génie, en faisant adopter par un texte que :« Les clubs engagés en compétition africaine ont le statut de l’équipe nationale ». Cette idée avait pour but de consoler un public qui avait désespéré de sa sélection nationale et qui pouvait se réjouir de ses clubs qui gagnaient tout. Mais elle avait derrière, un projet technique qui va révolutionner le football camerounais et porter des fruits dès le début des années 80. Les clubs ayant le statut de l’équipe nationale, l’entraîneur national avait l’obligation d’aller préparer ces équipes. C’est de là qu’est partie l’idée d’envoyer des entraîneurs nationaux en appui aux clubs en coupes africaines. Que ce soit Schnittger ou le yougoslave Beara par la suite, ils ont profité pour aller dans ces clubs, imposer l’identité de jeu qu’ils appliquaient t en sélection nationale. Et lorsque les joueurs des clubs étaient convoqués en sélection, ils n’avaient plus un problème d’adaptation au système. Cela a porté des fruits.
Réunir tous les entraîneurs nationaux pour échanger sur une identité de jeu, est pour moi l’idée la plus géniale d’un entraîneur des Lions Indomptables depuis de très longues années. L’idée est en réalité d’expliquer quelle est la philosophie finale, pour permettre aux entraîneurs des catégories inférieures de préparer les joueurs en fonction de cette philosophie. Ou simplement, de revoir la philosophie finale, en tenant compte des réalités rapportées dans les catégories inférieures. Si cette séance de travail a été sérieuse, elle est pour moi fondatrice de quelque chose de logique. Enfin.
Maintenant vous allez me demander où est passée la Direction technique nationale ? Cela fait des années qu’elle est fantomatique. Les différents responsables ont été confrontés à deux types de problèmes : l’incompétence totale pour certains et leur incapacité à concevoir, ou le manque de moyens. Mais la DTN ne doit pas se faire voir forcément ou seulement sur le produit final que sont les sélections nationales. Elle doit élaborer le profil type du footballeur camerounais à l’horizon de la Coupe du monde 2030 par exemple, imposer un canevas de formation aux école de football, faire le gendarme, la détection et le suivi, et bâtir pour la Coupe du monde, une sélection avec des joueurs ayant cheminé ensemble, travaillé ensemble , pour obtenir des étoiles et des résultats. Je m’arrête là. Mais cela peut être creusé dans d’autres cadres. La suite…après la pub! Que Dieu vous protège !
Martin Camus MIMB