Trois choses que Paul Biya doit faire pour sauver le Cameroun

Biya Cameroun Rentree 2017 Detenus Le cameroun est en proie à une grave crise.

Sat, 23 Sep 2017 Source: Boris Bertolt

Ce vendredi devant son hôtel à New York, les manifestants scandaient "Paul Biya must go ". Cela veut dire qu'au cœur du problème anglophone se joue en fait la longévité de Paul Biya au pouvoir. La contestation en cours est avant tout la manifestation d'un rejet de sa gouvernance politique. 35 ans au pouvoir c'est trop !!!

Quand Paul Biya accède au pouvoir en 1982, il hérite d'un pays qui a le contrôle de ses frontières, mais qui est également uni. 35 ans après, Paul Biya est prêt à nous laisser dans le chaos. Non seulement le pays est attaqué à ses frontières, mais également, il est au bord d'une sécession. Car en réalité Paul Biya ne contrôle plus que 7 régions sur 10. Les régions du Nord-ouest, Sud-Ouest et Extrême Nord sont déstabilisées. Plus grave, le reste du pays n’est pas à l'abri d'autres mouvements irrédentistes. C’est le cas à l'Est qui est déjà attaqué et constitue une zone de repli pour certains groupés armes centrafricains.

Il est clair que le problème du Cameroun est devenu Paul Biya et son mal gouvernance.

Vu la gravité de la situation, il lui reste trois choses à faire pour nous éviter le chaos:

1) Annoncer un calendrier de son retrait de la vie politique et publique

Paul Biya doit clairement renoncer à se représenter. Au terme de discussions, L'État pourra éventuellement, comme le prévoit la loi fondamentale qu’il a tant martyrisée, lui garantir une immunité et les honneurs dus à un chef de l'Etat et sa famille.

2) Convocation d’un dialogue avec toutes les composante de la Nation

Il est temps pour les camerounais de s'assoir autour d’une table et de discuter sur l'avenir qu'ils veulent donner à ce pays. 35 ans de pouvoir ont laissé beaucoup de blessures. Le peuple est divisé politiquement, ethniquement et socialement. Le pays est en conflit avec sa diaspora. Il est temps de remettre tout le monde sur la table et réparer.

3) Engager des réformes constitutionnelles sur la forme de l’Etat

On ne peut plus continuer avec la forme actuelle de l'Etat. L'état centralisé n'a profité qu'à une minorité de jouisseurs. Il est temps de remettre le pouvoir au peuple par le biais de leurs élus. Paul Biya ne peut pas continuer à gouverner dans le seul but de durer et mourir au pouvoir.

C'est l'avenir de ce pays et de nos enfants qui est en jeu.

Auteur: Boris Bertolt