Tueries en zones anglophones: les Camerounais complies de Biya

Generaux Armee Militaitres Chantiers Plus de 120 civils auraient déjà perdu la vie dans les zones anglophones

Sun, 3 Jun 2018 Source: Valsero

Lorsqu’on veut tuer son chien on l’accuse de rage. Aujourd’hui il est clair que le système a réussi à donner un nom et une identité à tous ceux qui lui sont opposés. Une identité qui fait de chaque opposant ou mécontent un sécessionniste, un terroriste, un anti patriote, un ennemi de la paix, un complice du complot pour la déstabilisation donc UN AMBAZONIEN.

Ce processus a pour objectif de rallier émotionnellement le peuple à sa cause et légitimer toute forme de tueries. Plus subliminal encore il s’agit de créer et donner au peuple un ennemi, de créer la menace et de lui donner un nom et même un visage. Une fois le travail fait les médias et autres réseaux sociaux peuvent commencer le lavage du cerveau, par des images, des vidéos, des déclarations tout ceci dans le but de provoquer chez le peuple une émotion bien précise. Dans le cas du Cameroun ces émotions sont diverses, la colère, la haine, la frustration et même parfois la peur pour au final faire du peuple le complice du massacre.

Il est aujourd’hui plus facile pour nous de dormir, de boire, de vivre tant qu’on se dit que ces camerounais qui meurent dans le NOSO ne sont pas des camerounais mais des ennemis des camerounais, des traîtres à la solde des occidentaux....donc des ambazoniens. Cette vue de l’esprit nous donne bonne conscience et nous met dans une position de légitime défense.

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Oui messieurs et dames un ambazonien c’est juste un camerounais frustré, désabusé, déprimé et en colère. Oui c’est bel et bien des camerounais que nous massacrons tous les jours, qu’on le veuille ou non, c’est bien de nos frères dont il s’agit. Nous les tuons tous les jours par nos post sur internet, et surtout par notre silence complice et hypocrite.

L’ambazonie n’existe pas, c’est des villages camerounais que nous brûlons. Cette guerre est une tragique pièce de théâtre où nous sommes tous des acteurs..... ou même un jeu d’échec où nous sommes tous des pions .... des marionnettes.

Lorsqu’on veut tuer son chien on l’accuse de rage et lorsqu’on veut tuer un opposant on l’accuse d’ambazonisme.

Plus sanglante sera la guerre plus difficile sera la réconciliation. Je ne suis pas un grand intellectuel donc vous trouverez plein de fautes dans mon texte. Svp garder juste l’essentiel. L’appel à la lucidité, nous sommes a la fois les bourreaux et les victimes. En français facile nous sommes des pions.

Auteur: Valsero