Jean Claude Mbede est ancien journaliste. Il vit hors du Cameroun depuis des années et a pris l’habitude de se prononcer sur des questions d’actualité camerounaise. Au sujet de les récentes révélations faites par le défunt père de Marc Vivien Foe, l’international camerounais mort au stade de Verland en plein match Cameroun Colombie, l’ancien journaliste a également pris la parole. Il se présente comme un proche de la famille du défunt joueur. Il accuse Boney Philipe le directeur général de Vision 4 d’avoir entravé la responsabilité sociétale qui lui incombe en tant que journaliste. Selon lui la communication faite autour de la mort de Foe est venue réveiller la douleur dans les cœurs de tous les Camerounais et la faute revient entièrement à Boney Phillipe, qui aurait du éviter cette
Interview.
A propos des …FOE !
J’ai été témoin de la dernière rencontre à l’hôtel Mont Febe entre le journaliste de Radio Siantou et Marc Vivien Foe, Philippe Boney.
J’ai été l’un des derniers à partager un repas à table à la fois avec Le Pache, la Mâche (nom donne aux parents Foe) Marco, et ma copine de l’époque. Juste avant le voyage fatal pour Lyon.
Pour avoir été très proche du défunt, et par respect pour sa mémoire, je refuse de me prononcer publiquement sur cette affaire qui me déchire depuis 19 ans. Et qui n’honore pas cette famille que j’ai tant aimée.
Depuis mon départ du Cameroun, Je n’ai parlé à Le Pache que deux fois en 15 ans. Je regrette d’avoir coupé les ponts car, si j’avais parlé avec lui, je lui aurais simplement déconseillé de parler dans les médias. Et j’allais même insister pour qu’il ne fît pas cette émission désastreuse pour lui et pour la famille de son fils.
Mon frère Boney Philippe devenu directeur de Vison4 fut également proche de Marco. Je refuse de l’appeler. Pas maintenant, car le mal est déjà fait. Si je devais lui parler avant son émission, je lui aurais déconseillé de l’organiser.
Au nom de la responsabilité sociale du journaliste, il aurait dû s’abstenir de faire dire de telles choses sur la mort de son ancien ami. Car, il a exhumé le cadavre de son défunt ami et rallumé la douleur de tout un pays.
Oui la responsabilité sociale du journaliste trouve tout son sens dans cette affaire. Entre le buzz et la responsabilité, le journaliste a choisi le “scoop”.
La faute n’est donc pas à Le Pache. Ni à Marie Louise, ma belle-sœur que j’embrassasse affectueusement. La faute est au journaliste qui n’a pas empêché le Cameroun entier de pleurer deux fois.
J’ai tagué Boney Philippe. Il est de ma génération. Il fut un ami proche. Un frère. Je lui dis que, après d’énormes sacrifices pour devenir le journaliste respecté qu’il a est, sa carrière a pris un coup avec cette émission. Qui n’aurait jamais dû être ni produite, ni diffusée.
Le seul coupable, c’est ni le papa éploré, ni la veuve à protéger. Ni le public qui se déchire. Mais le journaliste qui a négligé l’impact de ce que son ancien ami a représenté et représente encore dans le cœur meurtri des camerounais qui l’ont adulé et érigé au rang de héros immortel. Le Cameroun doit le savoir!