Une organisation appelle au boycott de la présidentielle de 2018

Opposition Cameroun 2018 Archives

Sun, 10 Sep 2017 Source: Patrice Nouma

Le Cameroun est aujourd'hui à la croisée des chemins.L'année 2018 qui arrive est en principe du point de vue constitutionnel l'année ou il doit se tenir la prochaine élection présidentielle. Seulement, fidèle à sa tradition de sonneur d'alarme,le CCT s'oppose formellement pour plusieurs raisons à la tenue de l'élection présidentielle de 2018 après examen minutieux du contexte actuel qui ne prédispose pas de meilleurs lendemains.

Le contexte Camerounais est aujourd'hui à moults reprises précaire à tous les niveaux.Une lecture panoramique nous a permis de tirer d'ailleurs des conclusions qui nous renforcent dans ce postulat selon lequel toute élection présidentielle en 2018 est sans intérêt et inopportune.

D'abord au niveau du contexte sécuritaire.Le Cameroun est aujourd'hui envahi de toute part.six sur dix régions sont en guerre.Les populations ne se sentent plus en sécurité. Des tensions vives sont perceptibles et on perçoit clairement à chaque bout de champ des implosions en préparation.

Le contexte politique n'est pas en reste avec la crise politique de ces derniers mois liée à la crise anglophone qui a clairement montré la fébrilité du régime de Yaoundé. Dans ce cafouillis qui ne dit pas son nom, des batailles politiques de barons voyant leur champion en fin de règne sont visibles.

Le peuple reste aux aguets et attend son heure pour se venger de ces voyous qui les ont spoliés depuis plus de 30 ans .Ce peuple là n'est pas dupe.il semble attendre son heure.La preuve, ils boudent et refusent de s'inscrire sur les listes électorale. Ils voient très bien que ce soit les structures en charge de l'organisation des élections ou même la loi électorale jusqu'à la cour suprême, il ne s'agit là que des antichambres du RDPC qui assurent la grande tricherie en vue de permettre à Biya de rempiler sans beaucoup d'efforts.

À côté le contexte économique n'est pas en reste avec une conjoncture particulièrement sévère. Le FMI réclame des ajustements structurels sur une période de trois ans.Les caisses sont vides et les salaires des fonctionnaires peinent à être payés. Les travaux structurants sont aux arrêts. Les prestataires de service sont aux abois.En somme tout est aux arrêts. Tout prêt, il y'a le contexte international qui est particulièrement défavorable au Cameroun.Une diaspora totalement anti biya,une image totalement dévoyée aux yeux de l'opinion internationale, le roi feneant de Yaoundé ne sort presque pas de chez lui sauf pour aller dans son véritable pays la Suisse ou pour aller se promener lors des assemblées générales aux nations unies.

Rien est fait pour essayer de faire bouger les lignes et redorer le blason d'antan de notre image.Les vitrines du pays cest à dire les aéroports sont devenus des sièges d'arnaques et d'escroquerie. Les douaniers sont les nouveaux riches et même le football qui nous restait est totalement mort.

Une simple vision panoramique de notre pays amene à constater que rien ne marche au Cameroun aujourd'hui. On peut donc se demander à quoi serviraient des élections présidentielles de ce point de vue surtout quand on connaît le résultat à l'avance.L'hyperpresidentialisme camerounais est aujourd'hui au centre de tous nos malheurs.Tout est voué au culte du roi Biya qui lui même ne contrôle plus rien,le pays étant entre les mains des voyous.

Le CCT fort de tout ceci est formel et réitère qu'une élection présidentielle au Cameroun en 2018 est de nul effet.Le CCT milite pour l'éviction par tous les moyens de Biya et l'instauration d'un gouvernement de transition qui devra avoir pour mission d'assainir et d'aplanir tout ce qui a été fait jusque-là et poser de nouveaux jalons en vue d'un nouveau depart avec l’etablissement d’un nouveau CODE ELECTORAL . C'est la seule issue en ce qui concerne le CCT qui puisse éviter au Cameroun de tomber dans une guerre sans précédent avec des règlements de comptes à la pèle.

Auteur: Patrice Nouma