Vincent Yede conseiller municipal PCRN de Douala 3 a été témoin d'une scène rocambolesque. Il raconte.
"Elle présentait des agents de la police municipale de la mairie de la ville prenant à partie un policier, l'emmenant de force dans leur véhicule avec une brutalité indescriptible vers la base située à Bonanjo, au grand désarroi de ses collègues venus à son secours, et surtout à la stupéfaction des populations restées médusées face à une scène surréaliste digne des films de fiction.
Le décret N0 2022/354 du 09 Août 2022 fixant les modalités d'exercice de la police municipale dans son article 5 alinéa (1) stipule que "Les agents chargés de la police municipale ne se substituent pas aux forces de maintien de l'ordre et de sécurité "
L'alinéa (2) quant à lui stipule que "Ils ne peuvent faire usage de la force ni exercer de contrainte sur la population, sous réserve de cas de légitime défense"
Or dans le cas d'espèce, non seulement les agents de la police municipale ont fait usage de la force alors qu'ils n'étaient pas en cas de légitime défense, mais en plus elle a été exercée sur un policier armé et en service.
A la suite de cet incident d'une gravité à nulle autre pareille, je demande instamment au maire de la ville de:
✅Procéder à la dissolution de la police municipale de la mairie de la ville, du fait de ses agissements contraires aux dispositions de l'article
18 dudit décret
✅ D'engager des poursuites judiciaires contre les agents concernés , ainsi qu'à l'endroit du chef de cette unité.
✅ Surseoir au recrutement des agents de la police municipale jusqu'à ce que leur profil corresponde aux dispositions du décret présidentiel.
J'en profite pour saluer ici le sang froid et le professionnalisme des policiers qui auraient pu créer un incident beaucoup plus grave en solidarité à leur collègue en difficulté.
Nous sommes pour une république où la loi s'impose à tous sans exclusive. La police municipale ne saurait être une milice au service de quelques intérêts égoïstes et inavoués qui mettent à mal la République.
Votre communiqué n'est pas non plus de nature à rassurer car il ne condamne nullement la brutalité de votre éléments à l'endroit des forces de l'ordre !"