Vie ou mort : voici pourquoi la plupart des Camerounaises se marient

Il s'agit d'une question de vie ou de mort

Sat, 6 May 2023 Source: Ecclésiaste Deudjui

Les hommes pensent souvent que le mariage est un amusement, et pourtant il s’agit là d’une question déterminante de vie ou de mort ! Surtout lorsque cela concerne particulièrement certaines Camerounaises.

C’est une question de logement

Le mariage est d’abord et avant tout une question de logement. Parce que lorsqu’une femme se met en relation amoureuse, elle est au moins certaine qu’elle ne manquera pas de couverture, de toiture, de canapé, de propriété privée, de véranda, etc.

C’est même la raison pour laquelle beaucoup de femmes se jettent dans le mariage ! Elles épousent souvent quelqu’un parce qu’il a un terrain titré, ou alors parce que c’est le successeur indiscutable du domicile familial. Les femmes s’accrochent aussi sur les locataires qui payent régulièrement leur loyer, et qui n’ont pas trop l’habitude de se disputailler avec leur bailleur. Parce que le logement est une véritable problématique ici au Cameroun, et donc on s’accroche comme on peut sur l’homme qui peut au moins nous assurer ce minimum de sécurité immobilière…

C’est une question de nourriture

Comment ne pas parler de la nourriture dans les foyers camerounais ? Hein ? Parce que non seulement nos femmes sont vraiment de vraies gourmandes, mais cela peut aussi constituer un motif principal de séparation et de rupture !

Les femmes camerounaises se marient d’abord —et avant tout— parce qu’elles ont rencontré quelqu’un qui sera capable de les rationner tous les matins. Les femmes se marient pour être en sécurité alimentaire. Le mariage est devenu une garantie de nutrition permanente et de désaltération perpétuelle. Les femmes supportent même l’infidélité répétitive de leur conjoint, mais à condition que celui-ci laisse l’argent de la popote avant d’aller forniquer dehors… Et lorsque vous voyez une femme qui veut déjà sortir ses griffes, qui s’enflamme et qui alerte tout Dibombari à cause des mauvais comportements de son fiancé Pierre La Paix Ndamè, c’est peut-être parce qu’elle l’aime mais c’est aussi parce qu’elle n’a pas du tout envie d’être dépossédée de sa mamelle nourricière…

Le mariage est une question de sécurité

Vous vous imaginez une femme qui vit toute seule ? Les risques que cela encourt ? Les prédateurs auprès desquels elle deviendrait une cible facilement appréhendable ? Hein ? Eh bien je vous laisse les imaginer !…

Les femmes ont parfois besoin d’un homme pour vivre à leurs côtés, mais bien souvent c’est pour des raisons sécuritaires. Parce qu’elles ne veulent pas dormir toutes seules dans le noir, par exemple. Parce qu’elles veulent pouvoir faire remplacer une ampoule sans devoir rémunérer un technicien venu de l’extérieur. Parce qu’elles veulent se sentir protégées et en sécurité, tout simplement.

Il y a des femmes ici au Cameroun qui ont bien leur argent, et qui n’ont même pas besoin des « miettes » d’un homme. Elles sont épanouies familialement et professionnellement, et elles n’ont même pas forcément besoin d’une relation sentimentale. Mais elles se mettent en couple pour se sécuriser physiquement, pour diminuer le nombre de dragueurs-baratineurs qui les turlupinent à longueur de journées, ou encore pour disposer d’une main d’œuvre gratuite en cas de problèmes mécaniques, électriques, technologiques, logistiques, électroniques, etc.

C’est une question d’honneur

Et enfin, le prestige ! Parce que dans notre société patriarcale, ce sont les matriarches qui sont érigées en modèles à suivre. Ce sont les femmes mariées qui sont valorisées et même idéalisées, au détriment des filles célibataires qui sont encore considérées ici comme des irrévérencieuses et des rêveuses.

Dans un pays où la sexualité est banalisée et où la polygamie est légalisée, se marier est devenu un objectif ultime pour la majorité de nos jeunes sœurs camerounaises. Celles qui n’y parviennent pas se retrouvent vite découragées, voire désespérées. La course au mariage commence dès la vingtaine et à l’approche de la trentaine seulement, on s’accroche sur tous les hommes qui se présentent ! On s’envole de prétendants en prétendants pour ne pas dire de matelas en matelas, à la recherche du Prince Charmant qui va enfin nous présenter une proposition nuptiale. On hypothèque même sa propre vie parce que le temps ne fait que passer irrémédiablement, et que l’âge continue de s’incrémenter. On abandonne ses propres enfants pour faire croire au nouveau candidat qu’on a un abdomen encore tout vierge. On n’aime plus forcément par amour, on devient réaliste. Parce que le destin d’une femme ici au Cameroun se détermine entre si elle est mariée, et si elle n’a pas pu se dégoter un amant qui aura bien voulu prendre le risque de l’officialiser…

Au Cameroun, le mariage est une question de survie ou de mort…

Donc les hommes pensent souvent que le mariage est un divertissement hein, et pourtant il s’agit là d’une question déterminante de pérennité ou de mort ! Surtout lorsque cela concerne principalement certaines Camerounaises…

Le mariage est une question d’hypocrisie ! Parce que les femmes camerounaises sont toujours gentilles et accueillantes lorsqu’elles sont à l’extérieur du foyer, mais elles se métamorphosent en diablesses et en démoniaques une fois que vous les intronisez à l’intérieur. Le mariage est une question de postérité ! Parce qu’il y a aussi des femmes ici qui ne vous aiment pas sentimentalement, mais elles se servent de votre statut pour faire leurs enfants, pour fonder un foyer et pour obtenir une situation matrimoniale socialement assez respectable. Le mariage est une question de subsistance ici au Cameroun, surtout lorsque c’est l’homme qui envisage de demander le divorce !

Parce que la femme ne veut surtout pas que sa vie s’écroule comme un château de cartes, et que subitement elle se retrouve en plein carrefour. Puisque c’est une question de logement, c’est une question de sécurité alimentaire, c’est une question de protection individuelle mais c’est également une question de dignité et d’amour propre. Le mariage n’est même plus simplement une question de vie ou de mort, c’est probablement beaucoup plus important que cela !

Auteur: Ecclésiaste Deudjui