Vision 4: comprendre la haine du PDG Amougou Belinga contre les Bétis

Amougou Belinga David Pem Ernest Obama est critiqué pour ses propos sur Patrice Nouma

Mon, 30 Apr 2018 Source: Olivier Tchouaffe

Le Cameroun de Paul Biya et sa « Télévision des Mille Collines » (VISION 4) est à nouveau pris en flagrante instrumentalisation de l’affrontement tribal à des fins électoralistes, sur fond d’un génocide voulu sans frontière.

Les psychopathes tribalistes et génocidaires déguisés en journalistes de ce média pensent-ils sérieusement faire peur, en agitant notamment la menace des mandats d’arrêts dit internationaux sur fond de nettoyage systématique au Cameroun des liens de famille y compris dans leurs villages des détracteurs identifiés au sein de la diaspora? Apparemment oui. Ils leur promettent ouvertement une forme d’extension du nettoyage ethnique appliquée spécifiquement aux « Béti » voulus modérés (comme les Hutus modérés qui n’ont pas voulu s’associer au génocide des Tutsis du Rwanda).

Le génocide promis aux activistes de la diaspora sera donc sans frontière…

Puisque les contours de ce génocide à grande échelle, y compris à l’étranger, semblent ainsi clairement définis, nous osons espérer que contrairement au triste précédent Rwandais, personne ne dira plus qu’il ne savait pas, notamment parmi les principaux partenaires extérieurs du Cameroun.

LIRE AUSSI:Voici le texte de Patrice Nouma qui a suscité la colère noire d’Amougou Belinga

En effet, comme avec ces sortes de diatribes prévisibles et incohérentes du représentant des psychopathes narcissiques paresseux, corrompus et insupportables, Vision 4 est un choix approprié pour parler des nouveaux dangers auxquels font face aussi bien les Camerounais ordinaires dans ce pays qui manipule les informations légitimes de l’intérieur et de l’extérieur du pays, que ceux d’entre nous qui les lisent, les commentent, les relayent, ou les absorbent simplement.

Ceci est un cas d’étude important qui expose la nudité intellectuelle et l’utilisation à des fins génocidaires de fausses informations puis des mensonges par une soi-disant «démocratie apaisée», attaquant systématiquement les membres indociles de la diaspora assimilés à des «agents étrangers», utilisant les médias sociaux pour alimenter des fausses histoires et semer non seulement la méfiance, mais aussi la division dans tout le pays.

Diviser pour mieux régner à vie.

En réaction à cela, le CL2P souligne le danger que nous courons de vivre sous un président qui rejette ou sous-estime le rôle d’une presse libre dans sa «démocratie apaisée», et qui opère la distorsion systématique des faits puis répand des mensonges en continu à travers, disons-le franchement, la promotion de ces médias haineux sous son contrôle, dirigés par de véritables braqueurs des coffres de l’État, qui jouissent évidemment de sa protection, alors qu’ils devraient prendre place dans ses prisons remplies de prisonniers politiques.

LIRE AUSSI:Vision 4: ces secrets que les Camerounais ignorent sur le PDG Amougou Belinga

Ainsi, lorsque les dirigeants nient des choses que nous pouvons voir de nos propres yeux, ce n’est pas seulement frustrant pour ceux d’entre nous qui essaient de vivre dans un univers basé sur les faits. C’est le début de la fin de la liberté. Et ce constat n’est en aucun cas hyperbolique mais rationnel.

C’est ce que les régimes autoritaires à travers l’histoire ont toujours su fabriquer des «fake news». Le CL2P a pendant la «sécession numérique» infligée aux régions anglophones, critiqué le contrôle exercé par le gouvernement camerounais sur les médias sociaux, les activités des reporters autonomes et des professionnels de l’information, culminant là par la fermeture arbitraire d’Internet durant des mois.

Nous devons reconnaître que tout le monde a une histoire à raconter, mais cette forme de censure meurtrière révèle non seulement le noyau creux et la nudité intellectuelle d’un régime tyrannique aux abois, mais également sa véritable «angoisse du statut», celle de ne plus à un moment donné pouvoir dominer la conversation nationale.

D’où cette tentative presque désespérée du régime Biya de s’auto-créer un statut de victime, alors qu’il ne peut en revendiquer aucun ; preuve s’il en est de son manque de créativité qui en politique ne vient logiquement que par la lutte. En effet cet élan vers l’avant n’est possible et envisageable que lorsqu’il y a des obstacles à briser; qu’ils ont pu être franchis et que seul une pente rude comme celle de Sisyphe peut alors produire la sagesse inestimable puis conduire vers l’avant des terres plus lumineuses.

LIRE AUSSI:Ambazonie: révélations sur Sarah Amougou Belinga l’épouse du PDG de Vision 4

Dès lors ça devient ironique de constater que des personnes en position de pouvoir absolu se trouvent si dénuées de «luttes ou de causes», qu’elles en sont réduites à en inventer comme à Vison 4. Ce que le CL2P ne peut précisément pas pardonner, c’est la paresse de cet autoritarisme qui recourt encore et encore à son vieux creuset haineux du vingtième siècle, couplé ici avec la réalité d’un bilan quasi nul d’un régime après 36 ans de pouvoir qui n’a toujours rien à célébrer, pas le moindre exploit à opposer y compris à tous ces Patrice Nouma qui le critiquent sur toute l’étendue de la planète. Alors il ne reste que le ridicule.

Nous devons en permanence nous demander ce que nous avons fait (au bon Dieu) pour mériter cette tyrannie?

Auteur: Olivier Tchouaffe