Voici comment Jacques Fame Ndongo détruit l'enseignement supérieur

Fame Destruction SupérieurIl détruit systématiquement les enseignants du supérieur qui lui tiennent tête

Wed, 28 Jun 2017 Source: Boris Bertolt

L’un des crimes de Paul Biya au Cameroun aura été de maintenir à la tête de l’Enseignement supérieur pendant 14 ans, c'est-à-dire l’un des ministères les plus stratégiques dans la vie d’une Nation, dans la construction de la jeunesse, l’un des plus piètres ministres depuis près de 40 ans qu’il est au pouvoir.

Ceux qui appartiennent à la communauté de l’Enseignement supérieur au Cameroun peuvent vous dire que c’est sous Fame Ndongo que l’université camerounaise a définitivement perdu toute sa valeur. Corruption, réseaux, népotisme, tribalisme, chantage, promotion de la médiocrité, Fame Ndongo a usé de ces stratagèmes pour tuer l’institution. Mais également pour nourrir son ambition personnelle. Il y a encore quelques années, il caressait le rêve de devenir secrétaire général de la présidence de la République (SGPR). Il se rêvait en Jean Marie Atangana Mebara. Pour cela, il s’était constitué une jeune garde de leaders estudiantins à sa solde sur les campus universitaires.

Les dernières nominations dans l’enseignement supérieur montrent clairement que Fame Ndongo est un homme très dangereux. Tenez par exemple. C’est lui qui a maintenu pendant des années Nalova Lyonga, ancien recteur de l’université de Buea à la tête de cette institution. C’est cette femme, dont la gestion de l’université était contestée par les syndicats estudiantins et enseignants, qui en prenant des mesures contre les étudiants et en violant les textes qui régissent l’enseignement supérieur a clairement envenimé la crise anglophone en acceptant les violences sauvages contre les étudiants qui ont fait le tour du monde. D’ailleurs Nalova disait à quiconque voulait l’entendre que tant que Fame Ndongo est là ils ne pourront rien lui faire. La crise anglophone semble avoir eu raison sur elle et son complice.

Mais passons.

Regardez les nominations d’hier. Jean Emmanuel Pondi, l’un des enseignants les plus brillants de ce pays, qui a fait ses études dans les plus grandes universités du monde, parce qu’il entretenait des relations tendues avec Fame Ndongo à qui il ne donnait jamais du « Son Excellence » ( statut qui selon lui est réservé aux diplomates et autres corps assimilés), ancien directeur de l’IRIC, c'est-à-dire a formé la fine fleur de la diplomatie camerounaise et certains hauts fonctionnaires, a été maintenu pendant des années au poste De secrétaire général de l’université de Yaoundé 1. D’ailleurs, Fame Ndongo a été soupçonné d’avoir monté il y a quelques années le journal Anecdote pour publier une information sur son homosexualité présumée afin d’empêcher son entrée dans un gouvernement où Fame Ndongo était donné sortant et pouvait se retrouver dans les mailles de la justice dans le cadre de l’affaire de l’arrimage du satellite de la CRTV, à l’époque où il était ministre de la Communication par ricochet PCA de la CRTV.

Regardez par exemple le nouveau secrétaire général de l’université de Dschang, Guy Mvele, Maître de conférences qui a raté l’agrégation 08 fois. Il doit sa carrière à sa proximité avec Fame Ndongo qui l’a fait nommer chef de cellule au ministère de l’enseignement supérieur. Il est nommé au même moment que le Pr Daniel Abwa, qui a du se morfondre pendant des années dans les petits bureaux de l’université de Yaoundé bien qu’ayant des gros titres mais sans réel pouvoir.

Avec FAME seuls les dociles évoluent



Cerise sur la gateau, Moungue Kobila, nommé vice-recteur. Pour que vous compreniez bien qui est ce type, Mouangue Kobila est nommé au Cameroun vice-recteur au même moment que Jean Emmanuel Pondi qui aurait pu être son enseignant comme Kamto Maurice l’a été. Il devient de facto le supérieur dans la hiérarchie administrative de Daniel Abwa. Et l’équivalent de Assaka Assako. Simplement parce qu’il est un proche de Fame Ndongo. Ainsi va la république de la médiocrité.

Mais Fame Ndongo ne compte pas s’arrêter là. Son nouveau poulain s’appelle Aboya Manasse Endong, l’actuel conseiller de Celestin Tawamba et ancien conseiller de Yves Michel Fotso qu’il a trahi. Il lui a d’abord confié un poste de directeur central au ministère de l’enseignement supérieur. Connaissant l’ambition de ce dernier, il est devenu son parrain et travaille à le faire atteindre cette ambition. Le très intrigant Aboya Manasse n’aura simplement qu’à rester docile comme Robert Kwpang, promu nouveau doyen de la faculté des lettres de l’université de Yaoundé 1, et les portes du paradis lui seront ouvertes.

Auteur: Boris Bertolt